La période de l’Aid Al Adha, cette année, ne déroge finalement pas à la règle, soit à cette fâcheuse tradition instaurée par les intermédiaires qui sévissent dans les gares routières et décident des prix à appliquer aux voyageurs. Un racket que les autorités suivent sans intervenir, comme l’écrit Al Massae dans son édition de ce mercredi 23 septembre. La journaliste d’Al Massae, qui a fait un tour des gares routières les plus fréquentées du royaume, rapporte ainsi que les prix des tickets passent du simple au double, voire plus dans certaines gares comme Oulad Ziane à Casablanca, El Qamra à Rabat et Inzeggane à Agadir. A en croire Al Massae, les prix des tickets pour des distances de moins de 100 kilomètres ont doublé: 50 DH au lieu de 25 en autocar et 100 au lieu de 50 DH en taxi. Dans certains cas, cette augmentation illégale des prix des tickets atteint 200 à 250%. Et les intermédiaires, qu’Al Massae surnomment les «chennaka», ne manquent pas d’astuces. La plus courante est d’acheter tous les tickets disponibles pour les revendre. Le pauvre voyageur n’a alors d’autre choix que celui de mettre la main à la proche ou alors de poireauter de longues heures. Voire tout simplement de rater son voyage et l’occasion de passer l’Aid avec sa famille.
Que font les autorités ?AlMassae écrit que, dans la majorité des cas, les autorités adoptent l’attitude du spectateur passif, laissant les citoyens livrés à la cupidité des intermédiaires en cette période qui connaît le plus grand mouvement de la population marocaine. Pour les familles nombreuses, le voyage pendant cette période devient une véritable épreuve. Et ce n’est pas le seul désagrément. Cette période est aussi synonyme de recours par les transporteurs à des véhicules déglingués et surchargés à souhait. Croisons les doigts pour que l’Aid ne soit pas entaché par quelque grave accident sur nos routes!