Le torchon continue de brûler entre les professionnels de transport et le ministère de tutelle après l’augmentation des prix des carburants ces trois derniers mois. En effet, les transporteurs routiers de marchandises brandissent la menace de la grève, comme en atteste une correspondance, signée par une dizaine de leurs représentants juridiques et adressée au département dirigé par Mohamed Abdeljalil.
Cette menace de grève, les transporteurs la justifient par le soutien de gouvernement qui demeure, selon eux, un simple palliatif, tant il ne couvre pas les charges supplémentaires occasionnées par la hausse des prix des carburants. Pour rappel, le gouvernement a revu à la hausse son soutien accordé aux transporteurs, en augmentant de 40% la valeur du montant accordé aux professionnels lors de cette quatrième tranche du soutien.
Les transporteurs routiers estiment que les subventions consenties ne compensent pas les pertes subies à cause de la hausse des prix à la pompe, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 5 juillet. Dans ce sens, les professionnels appellent ainsi les autorités dans leur correspondance adressée au ministre du Transport et de la logistique à intervenir d’urgence pour sauver «un secteur qui périclite».
Dans ce sens, ils appellent le gouvernement à «agir rapidement pour sauver ce qui peut encore l’être avant qu’il ne soit trop tard». Cela passe selon eux par «l’engagement d’un dialogue sérieux et responsable à même de désamorcer la crise sociale». Les initiateurs appellent aussi les professionnels à «serrer les rangs et à rester mobilisés pour la préparation et l’organisation de toutes les formes revendicatives légales».
«La grève est ainsi le seul moyen de se faire entendre par les pouvoirs publics», estime le secrétaire général national de l’Union nationale des professionnels du transport routier, Mounir Benazouz, dans les colonnes du quotidien Al Akhbar. Selon lui, le secteur du transport de marchandises compte quelque 400.000 véhicules de différents tonnages. Plusieurs associations professionnelles devraient s’engager dans ce mouvement de grève.