Les politiques publiques mises en place en matière de tourisme n’auraient pas donné les résultats escomptés. C’est du moins ce que révèlent des informations qui ont fuité dans les médias à la veille de la présentation du rapport établi par la commission thématique parlementaire, chargée de l’évaluation de la politique publique en matière de tourisme.
Cette commission créée par la chambre des conseillers présentera les conclusions de son rapport la semaine prochaine, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 20 et 21 juillet.
D’après la même source, «les ministres qui se sont succédé aux commandes du ministère du Tourisme n’ont pas mis au point de plan stratégique pour promouvoir le tourisme intérieur et offrir des offres et des services accessibles aux familles marocaines».
De même, poursuit la source, «des présidents des collectivités territoriales organisent des moussems et des festivals sans lier l’organisation de ces évènements à l’efficience pour réaliser des objectifs visant la promotion d’autres secteurs d’activité à savoir notamment les hôtels, les restaurants, l’artisanat, les taxis».
Le même rapport, indique Assabah, pointe la question du contrôle de la qualité, qui se répercute négativement sur les services, l’hygiène, la propreté des lieux et les prix. Certains promoteurs dans le domaine mettent à profit la saison estivale pour renflouer leurs caisses en pratiquant des prix élevés. S’ajoute à ce tableau le phénomène du secteur informel qui brade les prix au détriment de la qualité, de l’hygiène et des services.
Cet état de fait, indiquent les mêmes sources, poussent les familles à mettre le cap sur l’Espagne, la Turquie, le Portugal où l’offre est moins chère et de qualité supérieure.
La commission thématique parlementaire, chargée de l’évaluation de la politique publique en matière de tourisme, rappelle le quotidien, avait opté pour une approche participative, en privilégiant l’écoute des acteurs du secteur et des intervenants dans le circuit, en plus des visites de terrain pour évaluer l’accueil et la nature des infrastructures.