"Celui qui s'obstine à affirmer que le Maroc n'a pas accompli de progrès effectif en matière de lutte contre la torture est partial et malhonnête", a déclaré, mardi, à Le360, une source autorisée au ministère de la Justice, en réaction au tableau noir qu'a dressé, aujourd'hui, le directeur d'Amnesty au Maroc, Mohamed Sektaoui. Ce dernier a qualifié, en marge du lancement de la campagne mondiale de lutte contre la torture à Rabat, de préoccupante la situation au Maroc. Sektaoui a estimé que les autorités n'enquêtent pas assez sur les cas de torture. Le directeur d'Amnesty a aussi accablé les autorités au sujet des "sévices" que subiraient des citoyens, sans pour autant citer des cas précis de victimes et sans révéler l'identité de ces dernières.
"Nous avons des lois qui interdisent la torture. Nous examinons et donnons des suites aux plaintes. Il y a des progrès sur le terrain. Evidemment des cas de torture existent, mais il ne faut pas tomber dans la désinformation", a ajouté la même source. "Il nous paraît inconcevable de comparer le Maroc à d’autres pays vu les réformes d’envergure adoptées en matière de protection et de promotion des droits de l’homme. Le Royaume a adopté une politique volontariste et systématique qui vise la protection et la promotion des droits de l’Homme, sans aucune distinction", a souligné, de son côté, Mustapha Khalfi, ministre de la Communication, dans une déclaration à Le360.
A la décharge d'Amnesty, Mohamed Sektaoui a affirmé que le Maroc a accompli des progrès en matière des droits de l'homme et que les changements en cours doivent être exploités pour éradiquer totalement la torture. Plusieurs observateurs ont été surpris de voir qu'Amnesty ait choisi le Maroc et quatre autres pays pour les "mitrailler" fermant les yeux sur d'autres pays où la torture et les mauvais traitement sont systématiques et plus monstrueuses comme l'Algérie, Israël, Vénézuela, Zimbabwe, Cuba, l'Iran.