Tétouan: nouvelles révélations dans l’affaire du «sexe contre les bonnes notes»

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Revue de presseKiosque360. Les services de police en charge de l’enquête ont entamé les auditions des étudiantes susceptibles d'avoir été victimes du chantage du professeur qui, pour l’heure, n'est pas passé aux aveux.

Le 04/05/2017 à 20h08

Le scandale du chantage sexuel, qui a secoué la faculté de Tétouan, continue de faire des remous. De nouvelles révélations sur l’affaire font ainsi la Une de l'édition du 5 mai des principaux quotidiens de la place. A commencer par Al Massae qui rapporte que les services de police en charge de l’enquête se sont déplacés sur les lieux de résidence de plusieurs étudiantes pour leur transmettre des convocations. D’ailleurs, l'une d’entre elles, âgée de 19 ans, a déjà été entendue mercredi dernier. Selon le quotidien, elle aurait paru particulièrement inquiète lors de l'audition durant laquelle elle a avoué connaître le professeur concerné par ce scandale, tout en niant avoir eu des relations sexuelles avec lui.

Al Ahdath Al Maghribia, qui confirme cette information, précise qu’elle aurait bien reconnu avoir échangé, avec le professeur, des messages privés sur les réseaux sociaux, sans pour autant que les choses aillent plus loin. Le journal précise aussi que l’étudiante n’a pas porté plainte contre le professeur pour un éventuel harcèlement sexuel et qu’elle a même nié avoir connaissance d’une quelconque relation sexuelle entre lui et d’autres étudiantes de la faculté.

Par ailleurs, Al Ahdath Al Maghribia souligne que l’enquête des équipes techniques de la police a pu identifier, à travers l’analyse des données diffusées sur les réseaux sociaux, quatre étudiantes avec lesquelles le professeur avait récemment discuté en ligne et aurait eu des relations sexuelles en contrepartie de bonnes notes. A ce titre, Assabah précise que, sur les 141 conversations qui on fuité, 37 concerneraient des étudiantes qui auraient été victimes de ce chantage et auraient effectivement accepté les avances du professeur en contrepartie de notes comprises entre 18 et 20.

Assabah souligne cependant que le professeur en question continue de nier ce dont on l’accuse. Al Ahdath Al Maghribia rappelle qu’il a même porté plainte pour identifier les responsables de la diffusion des messages qui ont fait éclater le scandale au grand jour.

Il est à noter que, suite à cette affaire et comme le rapportent les différents journaux, des centaines d’étudiants de la faculté sont descendus dans la rue, mercredi, pour protester contre ces pratiques et appeler à des sanctions contre le professeur. Selon Assabah, des associations de protection des femmes s’apprêteraient même à saisir directement le nouveau ministre de l’Enseignement, Mohamed Hassad, pour qu’il prenne personnellement en charge ce dossier. 

Par Fayza Senhaji
Le 04/05/2017 à 20h08