Les éléments du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) ont interpellé, dans les premières heures de la matinée de mercredi, 13 extrémistes à Kelaa des Sraghna, Salé, Casablanca et Mohammedia. Les suspects, âgés de 22 à 44 ans, préparaient des attentats dans le royaume. Suite à des informations fournies par la DGST, les fins limiers du BCIJ les ont surveillés, pendant plusieurs jours, avant de procéder à leur arrestation.
Les éléments de cette cellule avaient ouvert des canaux de communication avec des terroristes vivant à l’étranger, tout en préparant des opérations criminelles qui devaient cibler des citoyens et des sites sensibles. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, la dangerosité de cette cellule était accentuée par l’existence en son sein de deux ex-détenus jugés, auparavant, dans des affaires terroristes. Lors de l'arrestation, la police a saisi des appareils électroniques, des armes blanches, des cagoules et des livres qui font l’apologie de l’idéologie takfiriste. Les membres de cette cellule détenaient, de plus, des manuscrits d’allégeance au pseudo-Khalifa de Daech, ainsi qu’une lettre manuscrite, sous forme de testament, incitant à la guerre.
Dans son édition du 24 janvier, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que, pendant les investigations préliminaires, les suspects n’ont pas nié leur obédience à Daech. Il s'avère qu'ils cherchaient à attenter à la sécurité des personnes et à perturber l’ordre public, afin d’exécuter l’agenda destructeur de cette organisation terroriste. Les mêmes sources indiquent que l’enquête détaillée avec les suspects est toujours en cours et fera la lumière sur leurs plans terroristes. Ces investigations permettront, notamment, de connaître leurs sources de financement et d’identifier d’autres complices. Le démantèlement de cette énième cellule démontre que le Maroc reste menacé par la détermination de ceux qui sont imprégnés par l’idéologie extrémiste de Daech.
Le quotidien Al Akhbar, qui traite le même sujet dans son édition du jeudi 24 janvier, indique que l’arrestation de ces trois individus s'inscrit dans le cadre de la lutte proactive contre les menaces terroristes liées à l'organisation de «l’Etat islamique». Le journal rappelle ainsi le démantèlement par le BCIJ, le 8 janvier, d’une cellule terroriste composée de trois éléments âgés de 18 à 31 ans. Les trois suspects s’activaient dans les villes de Nador et de Driouch, où ils préparaient des opérations terroristes. Les perquisitions de leurs domiciles avaient permis la saisie d’appareils électroniques, d’armes blanches, de deux fusils de chasse et de cartouches, d’uniformes militaires, de croquis d’armes à feu et de manuscrits faisant l’apologie de l’idéologie extrémiste, en plus d’une quantité de soufre, de batteries et de câbles électriques.Les trois suspects planifiaient des opérations terroristes dans le royaume et comptaient utiliser des charges explosives et des substances toxiques.