Connor Jarvis, touriste britannique de 19 ans, était porté disparu au Maroc depuis le 28 mai. A cette date, il devait prendre un vol, depuis Marrakech, pour rentrer chez lui. Déclaré porté-disparu, son cadavre a été retrouvé, samedi 4 juin à 17h50 par un guide de montagne, dans une profonde crevasse du Mont Toubkal.
Le360 a pu parler aux dernières personnes à l’avoir rencontré.
Good luck Salima!«C’était dans la matinée du 24 mai au refuge Club alpin français (CAF). Je l’ai laissé en train de finir son petit-déjeuner et je suis partie pour le sommet», se souvient Salima, jeune casablancaise qui l’avait croisé.
«Au bout d’un moment, je n’en pouvais plus ayant été saisie de mal à l’estomac. J’ai rebroussé chemin et je l’ai recroisé. Il m’a dit «Good luck» et a continué son chemin», poursuit notre interlocutrice.
La veille, Connor Jarvis prenait son dîner au CAF près de la table de Salima et de son amie: des spaghettis au poulet, de la soupe marocaine (harira) et des frites.
«Il était extrêmement aimable sans être trop bavard. J’ai appris sa disparition plusieurs jours après via la presse britannique», affirme Salima, non sans une note de chagrin dans la voix.
Une entreprise périlleuseConnor Jarvis était arrivé au CAF le 23 mai et avait fait une réservation pour une seule nuit.
«Ce jour là, nous avions près de 100 clients et, avec les guides, il faut compter dans les 130 personnes avec un mouvement incessant qui commence dès 4 heures du matin», se souvient Brahim, l’un des gérants du CAF.
Connor Jarvis est parti à l’aventure. Seul. Sans guide.
«Nous aurions pu nous inquiéter au cas où il aurait laissé des bagages au refuge ou fait une longue réservation», se désole le gérant du CAF qui affirme que l’alerte et les recherches n’ont commencé qu’après le cri de détresse de la famille du jeune touriste, relayé par la presse britannique.
Le 28 mai donc, les autorités locales et la Gendarmerie royale d’Imlil se sont mises à l’œuvre avec un ratissage de toute la région même si personne ne savait si le jeune porté disparu a tenté l’escalade du plus haut sommet du Maroc ou s’il était parti ailleurs.
Les recherches ont abouti à la découverte du cadavre du Britannique dans l’un des couloirs les plus dangereux du mont Toubkal.