La nouvelle a fait le tour de la petite station balnéaire de Harhoura et de la commune de Témara. Mercredi dernier, selon le journal Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 30 mars, des éléments de la police judiciaire ont interpellé une enseignante qui assume le poste de secrétaire de la section locale du PJD, après avoir été saisis d’un enregistrement audio.
Selon la publication, l’enseignante, mise en détention provisoire, aurait essayé de pousser un élève de son établissement à revenir sur ses déclarations concernant des actes de harcèlement sexuel intentés par le directeur du lycée contre plusieurs adolescentes.
Car, rappelle Al Akhbar, ce sont les témoignages recueillis par ledit élève qui ont déclenché toute l’affaire et permis de poursuivre le directeur du lycée, en détention provisoire en attendant son procès.
Al Akhbar affirme que le jeune élève avait, sur instigation de certaines professeures, entrepris de recueillir les témoignages d’une dizaine de camarades ayant été victimes de harcèlement sexuel de la part du directeur. L’enseignante a aggravé son cas quand elle a appelé l’élève pour lui demander de l’attendre pour l’emmener au commissariat de police afin de la voir déchirer la déposition faite par lui. «Nous n’avons pas peur de la police», aurait-elle dit à l’élève, qui a «récidivé» en remettant l’enregistrement de cette communication aux enquêteurs.
Au total, cette affaire impliquerait le directeur de l’établissement, l’enseignante PJDiste, une dizaine de victimes ainsi que trois autres enseignantes.
