Les bandits de grands chemins ne lésinent sur aucun moyen pour arriver à leurs fins. Ainsi, c’est à bord d’une voiture de service dérobée à un gendarme qu’une bande de voleurs semait la terreur à Témara, dans les environs de Rabat.
Selon le journal Assabah du mardi 2 février, le gendarme en question avait été agressé au gaz lacrymogène, alors qu’il procédait au nettoyage d’un tout-terrain de service à l’entrée de la ville de Témara. La bande se servira alors de ce véhicule pour détrousser un maximum de victimes, particulièrement les usagers des axes menant à Rabat, à une heure tardive de la nuit.
Croyant avoir affaire à de vrais gendarmes en mission de contrôle à l’entrée de Rabat à cause, justement, du véhicule de gendarmerie bien mis en valeur par les malfrats, les victimes s'arrêtaient en toute confiance, au niveau du faux barrage. Les bandits sortaient alors leurs armes blanches pour tenir en respect leurs proies, le temps de les dépouiller de leur argent et autres objets de valeurs (smartphones, bijoux, montres…).
Selon une source d'Assabah, ce sont des policiers qui effectuaient une ronde de routine, dimanche dernier, à Témara, qui ont été attirés par le comportement suspect de plusieurs personnes agglutinées dans la voiture portant le sigle de la gendarmerie. Mais, lorsqu'ils ont voulu en avoir le cœur net, les malfaiteurs se sont enfuis et une longue course poursuite s’est engagée. La police a finalement réussi à coincer la voiture des fuyards et à maîtriser le chauffeur. Deux de ses complices, qui avaient réussi à prendre la fuite, finiront par être rattrapés et menottés.
Un véritable arsenal de sabres, gants, cagoules et bombes lacrymogènes a été découvert dans le véhicule, en plus d’un butin provenant des différents vols dont s'est rendue coupable la bande criminelle. La nouvelle de l'arrestation de ses membres s'est d'ailleurs répandue comme une traînée de poudre dans toute la banlieue de Rabat. Lundi matin, des dizaines de victimes se sont présentées devant les locaux de la police judicaire, à Témara, pour faire leur déposition et identifier leurs agresseurs.
Une fois l’enquête de police terminée, la bande sera confiée à la justice qui les poursuivra pour agressions sous la menace d’armes blanches et vol d'un véhicule de gendarmerie.
