Les bousculades tuent à nouveau au poste-frontière de Tarajal II, l’un des accès au préside occupé de Sebta. Et cette triste information trouve un large écho dans la presse nationale de ce mardi 16 janvier.
«Le passage de la mort engloutit deux femmes», titre ainsi Al Ahdath Al Maghribiya qui revient sur les péripéties de cette triste journée. Une de plus, une de trop.Selon le récit d’Al Ahdath, tout aurait commencé aux premières heures du lundi 15 janvier. Des «femmes-mulets» attendaient leur tour pour entrer à Sebta et ramener le lot de marchandises qui leur permettait de gagner leur vie. Sauf que des retardataires, plus jeunes semble-t-il, ont décidé de n’en faire qu’à leur tête en bousculant les lève-tôt, provoquant le drame.
Le journal souligne que deux femmes y ont laissé la vie. Agées respectivement de 42 et de 50 ans, les victimes, qui habitaient la ville de Fnideq, laissent derrière elles trois enfants chacune. Une troisième femme se trouve dans un état critique.
Al Ahdath précise qu’une enquête a été ouverte sur ordre du Parquet général de Tétouan et qu’une autopsie a été diligentée. Les enquêteurs recourront à toutes formes de preuves et éplucheront les enregistrements des caméras de surveillance installées du côté marocain.
Selon cette publication, des ONG locales se sont indignées de voir ce passage engloutir encore des âmes, le dernier drame du genre, ayant aussi coûté la vie à deux femmes, remontant au mois d’octobre 2017. Les mêmes ONG n’ont pas non plus digéré le fait que le trafic, sur le même poste-frontière, ait été maintenu comme si de rien n’était.Au total, rappelle le journal, Tarajal II a connu plusieurs bousculades du genre qui ont fait, en l’espace d’une année, huit morts parmi les femmes et plus d’une dizaine de blessées.
«La contrebande vivrière tue», titre à son tour, et en page intérieure, le quotidien Assabah. La publication revient sur ce drame et affirme que, sur ordre du Parquet général, les dépouilles mortelles des deux victimes ont été transférées de la morgue de Fnideq à celle de l’hôpital de Tétouan, pour les besoins de l’enquête.
Assabah rappelle que ce passage est ouvert, depuis quelque temps et de manière exclusive, aux femmes les lundis et les mercredis. Mais cette mesure n’a pas été suffisante pour limiter les dégâts.