C’est une tendance qui a de quoi inquiéter. En une seule semaine, la morgue de Tanger a reçu pas moins de trois corps de personnes ayant mis fin à leurs jours. Ce qui intrigue, ce sont les profils très différents des victimes.
C’est Assabah qui s’intéresse au sujet dans son édition du vendredi 15 mars, expliquant que les trois personnes sont respectivement un gardien de voiture, une étudiante et un jeune homme marié et père de trois enfants. Le premier, âgé de 30 ans, est mort dimanche dernier. Son corps a été retrouvé pendu dans sa chambre du centre-ville de Tanger.
La deuxième victime est une jeune étudiante de 20 ans qui s’est donnée la mort dans la maison familiale de la région d’Aouama trois jours plus tôt. Les raisons de son acte échappent encore aux enquêteurs qui ont pris l’affaire en charge.
Ces deux cas, souligne Assabah, s’ajoutent à celui qui a récemment secoué le quartier El Mers dans la commune de Beni Makada à Tanger. Cette fois-ci, c’est un jeune homme de 29 ans et père de trois enfants qui a décidé de mettre fin à ses jours en se pendant depuis la terrasse de sa maison.
Si la multiplication de ce genre de cas inquiète la société civile, qui demande la mise en place de programmes de lutte et de prévention, le parquet a pour sa part ordonné l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les raisons de ces actes.
En attendant, le quotidien rappelle que la région du nord arrive en tête du nombre de suicides dans le pays. En tout, elle concentre 54% des cas enregistrés au Maroc, dont plus des deux tiers dans la seule ville de Chefchaouen. Assabah rappelle qu’il ne se passe pas une semaine sans que l’on enregistre un suicide, des cas touchant différentes catégories d’âge et de genre. Ce sont principalement des raisons sociales ou psychologiques qui sont avancées pour les expliquer.