Tanger: des ossements humains retrouvés dans une poubelle

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Revue de presseUn professeur d’arts plastiques a jeté des restes humains dans un bac à ordures. Il les aurait gardés chez lui pendant 15 ans. La police a ouvert une enquête. Une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 11/08/2023 à 21h38

La police judiciaire de Tanger vient d’interroger un professeur d’arts plastiques pour avoir jeté des restes humains dans un bac à ordures. Des os plus précisément, trouvés dans la poubelle, ont poussé la police à ouvrir une enquête, sur ordre et sous la supervision du Parquet compétent, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du week-end des 12 et 13 août.

Citant des sources policières, le quotidien affirme qu’effectivement, le professeur d’arts plastiques a été interrogé par la PJ, jeudi dernier. Après la découverte des ossements dans la poubelle d’une ruelle située non loin de chez lui, les investigations ont conduit directement au professeur. Les personnes qui ont fait cette découverte ne pouvaient s’y méprendre, il s’agissait bien d’ossements humains, dont un crâne.

Les éléments de la police judiciaire se sont rendus immédiatement sur le site, assistés par les différents services concernés de la DGSN, notamment les membres de la police scientifique et technique. Au moment où cette dernière a identifié l’origine humaine des restes découverts, des techniciens du laboratoire technique ont entrepris de visionner les enregistrements des caméras installées dans les environs.

Sur les images, apparaît clairement le mis en cause en train de jeter ces restes dans la poubelle. Les premiers éléments de l’enquête démontrent que ces restes sont très anciens. Il s’est avéré que le professeur les a conservés chez lui pendant 15 ans. Le quotidien n’évoque pas d’éventuel homicide.

En fait, l’enquête a établi qu’à cette époque, précise Al Akhbar, le professeur, qui semble atteint de troubles mentaux, avait participé à une campagne d’entretien et de désherbage de cimetières du centre-ville, celui de Sidi Bouabid et celui de Sidi Bouarrakiya, comme l’a spécifié le quotidien.

D’après Al Akhbar, le mis en cause est connu pour ses penchants excentriques. Il a ainsi toujours été obsédé par le squelette humain et aurait profité de la première occasion pour s’en procurer des parties et les garder comme trophée chez lui. En tout cas, le déroulement de l’enquête en dira davantage sur cette affaire.

Pour l’heure, poursuit le quotidien, le professeur d’arts plastiques devrait être interrogé sur toute cette affaire. Si l’éventualité d’un homicide n’est même pas envisagée, le professeur risque néanmoins des poursuites judiciaires, notamment pour profanation d’une sépulture qui est un délit pénal.

Par Amyne Asmlal
Le 11/08/2023 à 21h38