Tanger-Asilah: 35 inspecteurs pour plus de 5.000 enseignants

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Revue de presseKiosque 360. Le manque d’inspecteurs au niveau de la délégation du ministère de l’Education nationale de Tanger-Asilah est tellement flagrant que certains établissements n’ont pas vu l'ombre d'un inspecteur depuis... dix ans. Ubuesque!

Le 04/01/2017 à 21h07

La mise en œuvre des orientations de la nouvelle stratégie de la réforme de l’enseignement (2015-2030) se heurte à un déficit flagrant en ressources humaines. C’est le cas de la Délégation du ministère de l’Education nationale de Tanger-Asilah.

Plus de cinq mille enseignants et instituteurs ne sont encadrés et suivis que par quelque trente-cinq inspecteurs qui doivent couvrir tous les établissements scolaires de la préfecture.

Certains enseignants et instituteurs attendent depuis plus de dix ans le passage de l’inspecteur pour que leur travail soit évalué, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce jeudi 5 janvier.

C’est dire que le suivi pédagogique et éducatif fait cruellement défaut au niveau du primaire et de tout le secondaire.

Sans encadrement, les enseignants restent ainsi isolés et ne sont pas toujours au courant des dernières nouveautés du système éducatif. Ce qui se répercute négativement sur leur rendement et, du coup, sur l’apprentissage des élèves de la région.

Les sources du journal imputent ce manque à la fermeture du Centre de formation des inspecteurs durant plusieurs années et qui vient récemment de rouvrir ses portes.

De même, l’opération de départs volontaires opérée en 2005 avait provoqué une hémorragie au sein du ministère de l’Education nationale et de nombreux cadres ont quitté le système éducatif et l'administration.

Dans ces conditions, d’autres sources syndicales, citées par le journal, estiment qu’il est impossible de mettre en œuvre les orientations de la Vision stratégique (2015-2030).

Ceci; car le corps des inspecteurs constitue une pierre angulaire de cette réforme, eu égard à leur rôle en matière d’encadrement pédagogique et de suivi pour améliorer la qualité de l'enseignement.

Par Mohamed Younsi
Le 04/01/2017 à 21h07