Sept ans après son lancement, que devient Tamesna ? A en croire Aujourd’hui Le Maroc, daté de ce lundi 17 mars, cette cité de 35.000 âmes est qualifiée de "ville-dortoir". "Ce projet qui a vu le jour en 2007 se cherche toujours une identité", relève le quotidien. Le journal relaye les propos de Nabil Benabdellah, ministre de l’Habitat, à l’occasion de la tenue, vendredi dernier, d’une conférence en marge de la deuxième édition du Festival de Tamesna. "Benabdellah se veut rassurant quant aux infrastructures. Le ministre fait notamment état de l’avancement de la réalisation de la route entre Tamesna et Rabat", fait savoir Aujourd’hui Le Maroc. Et de rappeler qu’à son lancement, "Tamesna se voulait à terme un centre urbain autonome, à travers la création d’un pôle universitaire et de centres d’affaires et industriel". Ce qui est loin d'être le cas.
Les grands projets toujours en stand-by
"Promesses non tenues pour Tamesna ?", s’interroge de son côté L’Economiste. Le quotidien économique estime que le ministre de tutelle, Nabil Benabdellah, et Badr Kanouni, DG de Al Omarne, "n’ont rien annoncé de concret", lors de la conférence inaugurale de la 2e édition du Festival de Tamesna, "se contentant d’affirmer que la plupart des projets seront lancés dans les prochaines semaines". Et de préciser que "les grands projets sont encore au stade de l’étude et que l’infrastructure de santé est toujours inexistante". Rien que ça !
Parmi les grands projets en stand-by, il y a lieu de citer ceux du campus universiatire, dont le coût s'élève à 150 millions de DH et du centre de conférence dont la réalisation nécessitera un budget de 60 millions de DH. Sans oublier le retard enregistré, toujours selon L'Economiste, dans la construction de lotissements. "Sur les 55.000 unités prévues, à peine 11.213 ont été réalisées", précise-t-il. Etalée sur une superficie globale de 4.000 ha, la ville nouvelle de Tamesna a été pensée pour alléger la pression urbanistique au niveau de Rabat, Salé et Témara. En sept ans, cette cité est restée la même et ses promoteurs ne semblent pas être conscients de l'urgence de la situation. Lorsque l'on sait qu'il n'existe aucune offre de santé dans cette ville, il y a de quoi s'affoler.