Stress hydrique. Pourquoi Berrechid a été temporairement privée d’eau

Un robinet dépourvu d'alimentation en eau. (Photo d'illustration)

Berrechid subit une coupure d’eau planifiée depuis la soirée du jeudi 15 août, à 21h00, jusqu’à ce vendredi, à midi. Une interruption temporaire dictée, selon l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), par les travaux de raccordement de la station de dessalement de Jorf Lasfar à la station de traitement du barrage Daourat, principal fournisseur d’eau de la ville.

Le 16/08/2024 à 12h01

Depuis hier jeudi 15 août, à 21h00, les habitants de Berrechid doivent composer avec des robinets à sec. Et pour cause: une coupure d’eau qui se poursuit jusqu’à la mi-journée de ce vendredi. L’interruption temporaire de fourniture d’eau, décidée par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) - branche eau, a été imposée par les travaux de raccordement de la station de dessalement de Jorf Lasfar à la station de traitement du barrage Daourat, principal fournisseur d’eau de la ville. L’ONEE avait informé, dès le 13 août, ses clients de la ville de Berrechid et des localités voisines de cette interruption de service.

«En ligne avec les efforts déployés par l’État pour faire face à la situation actuelle de stress hydrique, et dans le cadre des travaux de raccordement de la station de dessalement de Jorf Lasfar à la station de traitement du barrage Daourat, principal fournisseur d’eau de la ville de Berrechid, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable -branche Eau- informe ses clients de la ville de Berrechid ainsi que les collectivités territoriales qui en dépendent que l’approvisionnement en eau potable sera interrompu le jeudi 15 août 2024 à partir de 21h00 jusqu’à 12h00 le vendredi 16 août 2024», peut-on lire dans un avis publié à cette occasion.

Mesures d’urgences

Lors d’une session extraordinaire du Conseil de la ville, tenue le mercredi 7 août, la maire de Casablanca, Nabila Rmili, avait déjà signalé une situation hydrique «critique et préoccupante» dans la région de Casablanca-Settat, en dépit de l’interconnexion avec le bassin du Bouregreg.

Cependant, la quantité d’eau acheminée de ce bassin reste insuffisante pour répondre aux besoins croissants en eau potable de la région, notamment en raison de la capacité de transit limitée entre Rabat et Casablanca. Dans ce contexte, des mesures d’urgence ont été prises, notamment la réduction de 10% du débit dans le réseau de distribution de Casablanca, et des initiatives sont en cours pour transférer de l’eau dessalée à partir de Jorf Lasfar vers la métropole.

Pour Berrechid, ces mêmes enjeux se traduisent par la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement en eau. Le projet en cours de raccordement de la station de dessalement de Jorf Lasfar au barrage Daourat constitue une étape cruciale pour garantir un accès stable à l’eau potable, en attendant la mise en service de la grande station de dessalement de Casablanca, qui devrait répondre de manière plus durable aux besoins en eau de la région.

Par Majda Benthami
Le 16/08/2024 à 12h01