Plusieurs médicaments ont disparu des étals des officines, rapporte Al Massae dans son édition de ce mardi 16 juin. D'après les sources du quotidien, la rupture de stock concerne en majorité des sédatifs qui font l'objet d'une razzia chez les trafiquants de psychotropes qui, après les avoir obtenus via, notamment, des ordonnances falsifiées, les revendent ensuite au prix fort, au marché noir, à des toxicomanes en manque.
La rupture de stock, selon Al Massae, touche aussi des médicaments destinés à traiter une maladie chronique des intestins, ainsi que certains médicaments prescrits contre l'insuffisance rénale. Certains patients ont donc été obligés de passer leurs commandes dans des pays européens tels la France ou l'Italie.
Outre l'usage détourné et abusif des sédatifs, Al Massae avance que le lobby des laboratoires pharmaceutiques est en partie responsable de la pénurie de médicaments. Selon le quotidien, les industriels du secteur auraient en effet cessé de commercialiser certains médicament qui ne leur rapportent pas assez, notamment après la baisse des prix décidée par le ministère de la Santé et qui a touché près d'un millier de produits.
De l'usage détournéLe Ramadan arrive dans quelques jours et, comme chaque année, plusieurs adeptes des paradis artificiels, en sevrage forcé en raison de la fermeture des débits de boissons, se tourneront vers les sédatifs, remplaçant ainsi, temporairement, l'alcool par les psychotropes, le kif et ses dérivés.