Beaucoup d’espoir reposait sur l’ouverture, l’année dernière, de la faculté de médecine de pharmacie à Guelmim. Force est de constater que cette infrastructure est aujourd’hui encore critiquée par la population de la région, en raison principalement de la faible part des sièges pédagogiques qui lui est réservée.
Dans son édition du vendredi 9 août, Al Akhbar rapporte que Mbarka Bouaida, présidente du Conseil de la région de Guelmim-Oued Noun vient de saisir officiellement le ministre de tutelle à ce sujet, avec l’espoir que le nombre de sièges pédagogiques réservés aux étudiants de la région soit relevé pour la prochaine rentrée universitaire. Et pour cause, la répartition de ces sièges par la tutelle n’aurait réservé que 60 places pour les étudiants de cette région, une part très faible comparativement à d’autres régions du Royaume.
Dans sa lettre au ministère, la présidente du Conseil régional a d’ailleurs fait remarquer que Guelmim compte cette année plus de 3900 nouveau bachelier, un nombre qui, rapporté à la population locale, est au-dessus des statistiques que présentent d’autres régions qui ont pourtant eu droit à plus de place pour la prochaine rentrée.
Pour la responsable, ainsi que pour des élus de la région qui se sont saisis du même sujet, la région de Guelmim-Oued Noun mérite plus de places en raison de plusieurs facteurs, dont celui lié aux besoins importants en médecins et pharmaciens au niveau local. Pour eux, il s’agit aussi d’assurer une certaine équité entre les régions, en accordant plus de sièges à Guelmim.
Comme le rapporte également Al Akhbar, les élus de la région ont récemment interpellé le ministre de l’Enseignement supérieur sur ce même sujet, via les questions écrites soumises au gouvernement au Parlement.
Cette réaction fait suite à la constatation d’une réduction de 40% du nombre de sièges réservés cette année à la région, comparativement à l’année dernière.
Si l’on ne connait pas encore officiellement les raisons de cette baisse, ni les critères sur la base desquels la répétition a été faite entre les régions, les sources du journal supposent que le faible nombre de places dédiés à la région Guelmim-Oued Noun s’explique principalement par le manque d’infrastructures dans cette région.
Ces sources en veulent pour preuve le fait que les étudiants inscrits l’année dernière, soit la première année après l’ouverture de la faculté de médecine et pharmacie de Guelmim, se sont vus dispenser leurs cours dans une annexe appartenant à la commune de Guelmim, et qui était initialement réservée à une bibliothèque en attendant la construction d’une faculté en bonne et due forme.