Sidi Slimane: une jambe amputée, une clinique clandestine et un faux médecin

DR

Revue de presseKiosque360. La police judiciaire de Sidi Slimane a arrêté un infirmier retraité qui avait transformé sa maison en clinique clandestine. C’est la découverte d’une jambe amputée, enfouie dans un terrain vague, qui a permis d’identifier le faux médecin.

Le 11/03/2021 à 20h03

La police judiciaire de Sidi Slimane a arrêté, mercredi dernier, un faux chirurgien qui a amputé la jambe d’un diabétique avant de l’enterrer dans le douar d’Ouled Ghazi.

Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 12 mars, que le mis en cause, un ancien infirmier, avait transformé sa maison en clinique clandestine où il effectuait des opérations chirurgicales à bas prix. Selon une source policière, la découverte de la jambe amputée dans un terrain vague a permis à la police de déterminer l’identité du faux chirurgien.

Le prévenu, qui exerçait en tant qu’infirmier principal à l’hôpital provincial de Sidi Slimane, avait pris sa retraite il y a six ans. Le parquet général a décidé de le placer en garde à vue pour approfondir l’enquête sur les délits d’usurpation de fonction et la mise en danger d’autrui en effectuant des opérations chirurgicales. Les officiers de la police judiciaire se sont déplacés à l’hôpital pour essayer d’auditionner l’homme amputé de la jambe mais son état de santé l’empêchait de parler.

Le quotidien Assabah rapporte que le procureur du Roi a ordonné une enquête complémentaire pour vérifier s'il n’y avait pas d’autres victimes. Les perquisitions dans la maison de l’accusé ont permis de saisir des instruments et des produits que l’on utilise dans les blocs opératoires. Les enquêteurs suspectent le mis en cause d’avoir un complice et poursuivent leurs investigations pour l’identifier et le présenter devant la justice.

Il faut rappeler que la découverte de la jambe avait provoqué un état d’alerte maximale des services de sécurité car les enquêteurs n’ont pas exclu, au début, l’hypothèse d’un crime. Mais les restes de produits médicaux dans la jambe ont mis la puce à l’oreille des enquêteurs qui n’ont pas tardé à s’orienter vers la clinique clandestine.

L’accusé sera présenté, ce vendredi, devant le procureur du Roi pour répondre des faits qui lui sont reprochés avant d’être placé en détention provisoire jusqu’à la date de son procès.

Par Hassan Benadad
Le 11/03/2021 à 20h03