L’affaire de la construction d’un café à deux étages, sur une superficie de plus de 200 mètres carrés, en plein dans un rond-point du centre de la commune de Sidi Allal El Bahraoui (province de Khémisset), fait actuellement polémique et alimente les discussions dans cette localité à majorité rurale.
Tous en parlent et s’interrogent sur la (ou les) partie(s) qui aurai(en)t «fermé les yeux» sur ces infractions flagrantes au code de l’urbanisme et aux consignes du plan d’aménagement de la commune.
Selon Al Akhbar de ce mardi 25 juin 2024, «les habitants de la ville s’interrogent sur les bases juridiques ayant autorisé la construction d’une bâtisse à deux étages sur un rond-point, et sur les parties qui auraient autorisé le projet de ce café sur une route», alors que des sources interrogées par le quotidien insistent sur le fait que cette situation «mettra en danger la vie des clients de cet espace».
Contacté par Al Akhbar, «le président de la commune, Jamal El Ouardi, a imputé la responsabilité de cet état de fait à ses prédécesseurs, dans leur gestion communale de Sidi Allal El Bahraoui».
Pour Jamal El Ouardi, «le terrain en question n’est pas une propriété de la commune, mais appartient au propriétaire du lotissement ayant aménagé un espace vert, sous la forme d’un rond-point, sur la base d’autorisations qui lui avaient été accordées en 2008».
Le projet avait alors été validé en 2012 par la commune de Sidi Allal El Bahraoui, l’agence urbaine, ainsi que les autorités compétentes de la province de Khémisset, a-t-il déclaré.
Toutefois, a aussi tenu à expliquer le président de la commune de Sidi Allal El Bahraoui, «en raison d’une ‘violation’ du plan initial du projet, avec l’ajout d’un étage, les autorités compétentes de la province de Khémisset ont dressé un procès-verbal des infractions enregistrées sur le site, et ont soumis l’affaire au tribunal de première instance de Tiflet, qui a décidé de poursuivre le promoteur pour ‘violations des règlements d’urbanisme’».