Sextorsion: un faux compte sur Facebook piège des élus et des leaders politiques

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Revue de presseAvec un faux compte sur Facebook, un assistant médical qui vit à Kénitra a réussi à faire tomber dans son piège des élus et des leaders politiques soumis à un chantage au sexe via webcam. Une revue de presse issue d’Assabah.

Le 22/12/2024 à 18h30

L’affaire risque de faire du bruit dans les prochaines semaines: selon les conclusions d’une enquête de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) une vaste affaire de sextorsion sur Facebook a fait plusieurs victimes, dont plusieurs hauts responsables, des parlementaires et des leaders politiques.

Assabah de ce lundi 23 décembre explique que les éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Kénitra poursuivent actuellement leur enquête et s’intéressent au mode opératoire adopté par le maître-chanteur pour piéger ses victimes.

De sources proches de l’enquête, le principal suspect est un homme, qui travaille comme assistant médical dans un dispensaire public de Kénitra, et qui aurait réussi à filmer les victimes qu’il ciblait dans des postures intimes, puis à les faire chanter pour obtenir de l’argent ou qu’ils interviennent «en sa faveur dans des affaires administratives», précise le quotidien.

Selon Assabah, le suspect, connu parmi son entourage pour son homosexualité, aurait développé «une expertise dans l’imitation des voix féminines».

Depuis un compte sur Facebook, d’où il opérait sous une fausse identité féminine prétendument résidante à Dubaï (EAU), il envoyait des invitations à ses victimes, et les incitait à se connecter avec lui.

Sur Messenger, le service de messagerie de ce réseau social, grâce à l’image séduisante associée à son faux compte, pour attirer même les cibles les plus réticentes, il a réussi, explique Assabah, à berner plusieurs victimes qui auraient accepté de se dénuder, ou de se montrer dans des positions indécentes devant leur caméra. Le suspect enregistrait ces scènes pour les faire chanter par la suite.

Selon des sources informées, les enquêteurs ont réussi à retrouver le suspect, interpellé jeudi dernier, 19 décembre 2024 sur son lieu de travail.

Sous la supervision du parquet, les éléments de la BNPJ ont analysé son smartphone, ce qui a pu confirmer qu’il était bien le propriétaire du compte sur Facebook dénoncé par des victimes ayant porté plainte.

Les enquêteurs ont aussi découvert d’autres contenus compromettants, qui sont actuellement analysés, afin d’identifier d’autres victimes présumées de ces sextorsions, non encore recensées.

Par Fayza Senhaji
Le 22/12/2024 à 18h30