Sexe contre bonnes notes à Settat: la présidente de l'université sur le grill

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Revue de presseKiosque360. Après la mise en examen de cinq professeurs dans le cadre du scandale de la sextorsion et la démission du doyen de la faculté des sciences juridiques de Settat, la présidente de l’université Hassan 1er se retrouve sur la sellette. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 04/12/2021 à 07h08

La présidente de l’université Hassan 1er de Settat, Khadija Essafi, serait en disgrâce auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, à cause de l’affaire «sexe contre bonnes notes». Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end (4 et 5 décembre) que ce scandale qui a déjà fait tomber cinq professeurs, a coûté son poste au doyen de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Settat, Najib El Hajioui. Selon certaines sources, la présidente de l’université risque d’y passer, elle aussi, si la justice met en cause sa responsabilité morale.

En tout cas, la direction centrale du ministère de tutelle a vivement critiqué sa passivité en ne prenant pas les mesures nécessaires avant l’éclatement du scandale. Il faut rappeler que cette affaire de harcèlement sexuel a été découverte en septembre dernier quand des captures d’écran ont révélé qu’un enseignant de la faculté précitée avait demandé des faveurs sexuelles à une étudiante en contrepartie de bonne notes. Depuis, cette sextorsion a pris de l’ampleur après l’intervention de la justice avec l’arrestation du professeur incriminé et l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Le quotidien Al Akhbar rapporte que c’est la BNPJ qui a été chargée d’enquêter. Cinq professeurs exerçant dans cette faculté ont été auditionnés et poursuivis pour les chefs d’inculpation de chantage sexuel et traite d’êtres humains. Ils devaient comparaitre devant le tribunal le mercredi 1er décembre mais leur procès a été reporté au mercredi 8 décembre à la demande de leurs avocats.

Les investigations de la BNPJ ont permis d’épingler les professeurs qui auraient joué le rôle d’intermédiaires dans cette affaire. Après les avoir entendus, les enquêteurs ont directement consulté le système de programmation des notes de la faculté pour déterminer les responsabilités des uns et des autres. Il faut rappeler qu’après la diffusion des discussions sexuelles sur l’application WhatsApp entre le professeur incriminé et l’étudiante, le ministre avait ouvert une enquête interne qui s’est soldée par la suspension du mis en cause.

Par Hassan Benadad
Le 04/12/2021 à 07h08