Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a démenti l’existence de toute décision qui interdit aux fonctionnaires de quitter le territoire national s’ils ne présentent pas une autorisation dans ce sens dans les aéroports et les postes frontaliers. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 1er mars, que le ministre a précisé que seuls les fonctionnaires porteurs d’armes de service sont obligés de présenter à la police des frontières une autorisation pour quitter le territoire national.
Laftit qui répondait à une question écrite sur ce sujet déposée par la députée socialiste Hayat Laraichi a souligné que «l’autorisation de quitter le territoire national concerne uniquement les fonctionnaires inscrits dans la catégorie des porteurs d’armes ( Sûreté nationale, FAR, douane, eaux et forêts, etc.) et ce conformément aux dispositions légales exigeant l’obtention d’une autorisation auprès de leurs administrations respectives. De ce fait, le contrôle auquel sont soumis les fonctionnaires non porteurs d’armes, dans les différents centre frontaliers du Royaume, se limite à vérifier qu’ils n’appartiennent pas à la catégorie de fonctionnaires devant fournir une attestation administrative pour quitter le territoire national».
Le quotidien Al Akhbar souligne que la parlementaire socialiste a précisé dans sa question écrite que «la police des frontières dans plusieurs aéroports continue d’exiger des attestations administratives aux fonctionnaires désireux de voyager à l’étranger sachant que la loi sur le fonction publique ne comporte pas cette disposition. Laquelle disposition concerne uniquement les fonctionnaires publics porteurs d’armes de service». Et Hayat Laraichi de demander au ministre de l’Intérieur de prendre les mesures nécessaires pour empêcher la survenance de cette procédure conformément aux dispositions de la constitution dans son article 24 qui garantit pour tous la liberté de circuler, de s’établir sur le territoire national, d’en sortir et d’y retourner.