Séisme au Maroc: des témoignages déchirants d’une nuit de terreur à Moulay Brahim

Une partie des dégâts occasionnés à Moulay Ibrahim par le séisme survenu dans la nuit du 9 septembre.

Le 09/09/2023 à 13h35

VidéoC’est une nuit que les habitants de Moulay Brahim, dans la province d’Al Haouz, n’oublieront jamais. Un tremblement de terre d’une ampleur dévastatrice a frappé, dans la nuit du vendredi 8 septembre, cette localité parmi d’autres régions du Royaume, laissant derrière lui un paysage de ruines et de désolation. Les images capturées sur le terrain illustrent l’ampleur des dégâts, avec de nombreuses habitations réduites à néant et des vies brisées.

À Moulay Brahim, dans la province d’Al Haouz, la terre n’a pas seulement tremblé. Elle a ébranlé des vies, emporté des rêves et déchiré des familles. Le calme habituel de la nuit a cédé la place à des cris de désespoir, à des bruits assourdissants de constructions s’effondrant les unes après les autres, une tragédie qui a laissé une traînée de douleur et d’incertitude dans tout le Maroc.

Les témoignages bouleversants des habitants nous plongent au cœur d’une nuit d’horreur. Des récits déchirants de ceux qui, au milieu d’un repas, ont dû fuir, abandonnant tout derrière eux. «On était en train de manger. Je suis parti enlacer ma mère malade et on est tous sortis dans la rue. Plusieurs hôtels se sont effondrés», partage un homme, la voix brisée par l’émotion.

Un autre habitant nous confie, la voix tremblante: «Je dormais le soir quand le tremblement de terre a eu lieu. Tout le monde criait. On est sorti. On avait peur. Plusieurs habitations se sont effondrées. Il y a eu des morts. Des familles entières ont perdu la vie».

«Dans ce moment de terreur, j’ai trouvé la force de me mettre à prier, cherchant du réconfort dans ma foi. Mais la peur était plus forte, me paralysant quelque temps», raconte cette femme, illustrant l’urgence et la panique qui ont envahi les rues vendredi soir.

«On se préparait pour aller dormir quand la terre a tremblé, un grondement sourd suivie d’un vacarme effrayant de choses qui tombaient partout. On a ressenti chaque secousse comme si des bouts du plafond nous tombaient sur la tête. La terreur était si intense, on se demandait si on allait s’en sortir vivants. Maintenant, nous essayons de reprendre pied, de trouver un moyen de nous remettre de ce cauchemar qui semble sans fin», se souvient cet homme.

Alors que le Maroc pleure ses morts et prie pour ses blessés, l’heure est à la solidarité et à l’entraide. Les forces armées royales, les autorités locales et les services de sécurité et de la Protection civile s’activent sur tous les fronts pour porter secours et assistance aux sinistrés, en déployant tous les moyens et ressources disponibles. Le dernier bilan de la catastrophe évoque 1.037 morts et 1.204 blessés, dont 721 dans un état critique.

Par Mouad Marfouk
Le 09/09/2023 à 13h35