Le ministère de l’Equipement et du transport durcit le ton en matière de sécurité routière. Mohamed Najib Boulif révèle ainsi que son département s’apprête à mettre en service des radars «intelligents» qui contrôleront la vitesse à une distance de 20 kilomètres.
Le ministre délégué chargé du Transport, qui s’est exprimé lors d’un point de presse tenu à Tizi’n Tichka, tronçon dangereux qui a été le théâtre de plusieurs accidents mortels, a expliqué que tous les services de contrôle (Gendarmerie royale, contrôleurs du ministère de tutelle…) seraient dotés de ces engins dans les prochains jours. Selon Al Massae, qui rapporte l’information dans sa livraison du 26 février, cette génération de radars permettra également d’enregistrer toutes les données relatives aux conducteurs (documents du véhicule, PV, amendes payées…).
Le ministre PJD précise que les moyens logistiques de son département seront bientôt renforcés. Dès le mois prochain, pas moins de 500 voitures de contrôle seront mises à la disposition des agents de contrôle avec, en prime, des radars mobiles très efficaces.
Par ailleurs, Najib Boulif affirme que son département ne compte pas badiner pas avec les comportements irresponsables, chiffres à l’appui. Depuis 2010, le nombre de procès-verbaux transférés par son département à la justice a connu une montée en flèche incroyable, enregistrant une croissance de 300%. Le ministre islamiste se veut également ferme avec les fonctionnaires de son département. Il indique, à titre d’exemple, que quelque 10 contrôleurs ont été sévèrement sanctionnés en 2015 pour manquement à leur devoir.
Enfin, le quotidien indique que le ministre délégué auprès de Aziz Rabbah a été interpelé sur la qualité du goudron dans plusieurs routes du royaume. Une question qui a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines, suite à l’affaire Abderrahmane El Mekraoui, ce citoyen qui a dénoncé, dans une vidéo largement relayée, la réalisation bâclée d'une route goudronnée à Jamaat Shaim. Pour Najib Boulif, «le problème vient du fait que certaines entreprises ont recours à des manœuvres pour décrocher les marchés de réalisation et d’entretien des routes, et ce en dépit de leur incapacité à honorer ces engagements». Et de conclure qu’«il faut être ferme avec ces prestataires et n’autoriser la circulation dans ces routes que si elles sont réalisées en bonne et due forme».