Depuis la mort tragique de deux femmes-mulets dans une bousculade à Bab Sebta, les autorités marocaines et espagnoles tentent de trouver une solution à l’encombrement du passage frontalier Tarajal. Dans son édition du week-end des 10 et 11 mars, Al Ahdath Al Maghribia affirme, en reprenant des médias espagnols, que le Maroc et l’Espagne ont trouvé une solution à l’engorgement du poste frontière, encombré par les voitures de contrebande, plus connues sous l’appellation de «pateras».
De sources officielles espagnoles, Al Ahdath rapporte que les deux parties sont parvenues à un accord portant sur la mise en place d’un pont, qui garantira la fluidité du trafic des «pateras», et de deux autres passages, un pour les entrées, le deuxième pour les sorties. Les autres passages seront dédiés à la circulation des voyageurs et des touristes.
Les mêmes sources ont souligné que les autorités espagnoles n’autoriseront l’accès qu’aux voitures dont les documents légaux sont conformes à la réglementation européenne, notamment l’obligation pour le conducteur d’être lui-même le propriétaire du véhicule.
La file d’attente des véhicules devrait, selon cet accord, s’organiser sur le périmètre relevant des autorités marocaines pour désengorger la route nationale 352, principale artère de la ville de Sebta qui mène au centre-ville et au port du préside occupé, écrit encore Al Ahdath. Le quotidien rappelle que le poste frontière accueille près de 900 voitures par jour et un très grand nombre de professionnels de la contrebande. Depuis le début de l’année, 9 femmes-mulets y sont décédées.