Deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, les transporteurs touristiques peinent toujours à voir le bout du tunnel. Durement touchés par les restrictions sanitaires, les professionnels du secteur ont tenu, ce matin, mardi 1er février, un sit-in au centre-ville de Casablanca à l’initiative de la Fédération nationale du transport touristique du Maroc (FNTTM).
Ils dénoncent ainsi le retard d’application des mesures mises en place par le Comité de veille économique (CVE) et contenues dans le contrat-programme 2020-2022 pour la relance du secteur touristique, notamment celles relatives au report des échéances de crédit.
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«Nous connaissons depuis plusieurs mois un gel total de nos activités, nous subissons les restrictions imposées et nous n'avons donc aucun moyen de payer nos dus aux banques», regrette dans une déclaration pour Le360, le secrétaire général du syndicat national du transport touristique.
«Nous ne comprenons pas que notre situation ne soit pas prise en considération, ni par les organismes bancaires, ni par la tutelle qui se doit aujourd’hui d’assumer sa responsabilité et d’agir pour empêcher l'inéluctable faillite des entreprises du secteur», martèle-t-il.
Et d’ajouter: «Aujourd’hui, même avec l’annonce de la réouverture des frontières, on aura beaucoup de mal à récupérer notre niveau d’activité. Il faudra beaucoup de temps pour regagner la confiance des touristes étrangers».
Se sentant délaissés, les transporteurs touristiques appellent ainsi à être intégrés dans le plan d’urgence de deux milliards de dirhams annoncé il y a deux semaines par la tutelle. «Nous nous retrouvons aujourd’hui pris en otage entre la chute de l’activité touristique, les redevances bancaires et les charges fixes pour la garde et l’entretien de la flotte», se désole un entrepreneur touristique prenant part à la grève.
De son côté, le président de la fédération régionale du transport touristique à Casablanca, Ahmed Sellam, déplore le «manque d’engagement de la tutelle envers la filière qui les a évincés du plan de relance pour le tourisme et qui a maintenu la contribution professionnelle au moment où le secteur est à l’agonie».
C'est donc un ultime cri de détresse que les transporteurs touristiques lancent donc à travers cette grève dans l’espoir de bénéficier d’aides et de soutien pour faire face aux effets de la crise sanitaire qui ont mis à genoux le secteur touristique, deuxième contributeur au PIB national.