Un air de scandale souffle sur l'administration pénitentiaire. Un responsable de la prison centrale d'Aït Melloul aurait eu des relations sexuelles avec un ex-détenu de nationalité tunisienne. Le prisonnier, qui a retrouvé dernièrement la liberté, a diffusé sur les réseaux sociaux des photos le montrant au lit avec un autre homme qui serait, selon lui, un responsable au sein de ladite prison. Assabah rapporte, dans son édition de ce mardi 27 mai, que "le délégué général de l'administration pénitentiaire, Mohamed Saleh Tamek, a été informé, vendredi, après la diffusion des photos obscènes d'un fonctionnaire de son administration dans un lit avec un tunisien avec qui il a eu des relations sexuelles au sein de l'établissement pénitentiaire".
Assabah avance que l'ancien détenu est parvenu à emporter avec lui la puce du téléphone que lui aurait offert le responsable. De retour chez lui, affirme le journal, il a diffusé des images à caractère pornographique en se vantant d'avoir eu des rapports sexuels avec le fonctionnaire en échange de certains privilèges, comme le téléphone qui a servi, à immortaliser leurs moments d'intimité. Le pire, selon le quotidien, c'est qu'il s'est fait des selfies en se pavanant avec la tenue réglementaire du fonctionnaire. Al Khabar, de son côté, rapporte que les responsables de l'administration pénitentiaire se sont retrouvés dans une situation embarrassante en voyant que les photos publiées sur sur Facebook. Le quotidien estime que Mohamed Saleh Tamek serait gêné par cette affaire qui démontre une fois de plus un dysfonctionnement dans la gestion des prisons.
Des sanctions à prévoir
Après l'éclatement de cette affaire, il n'est pas exclu que l'administration pénitentiaire décide de sanctionner un certain nombre de fonctionnaires. En attendant, c'est une enquête qui devrait être ouverte pour déterminer les responsabilités de chacun. Ce n'est pas la première fois qu'un tel scandale impliquant le milieu carcéral est au-devant de l'actualité : Il y a quelques mois, les réseaux sociaux ont été envahis par des photos prises dans la prison de Settat. Sur ces photos, on voyait des jeunes détenus en train de s'offrir du bon temps, habillés de l'uniforme des gardiens.