Après plusieurs années, l'affaire Sonadac revient au-devant de la scène. Rappelez-vous, la vieille Société nationale d'aménagement communal, relevant du ministère de l'Intérieur, -aujourd'hui, filiale de la CDG- a été épinglée par la Cour des comptes pour mauvaise gestion financière durant les exercices 2007, 2008 et 2009. A lire la presse à paraître ce mardi 18 février, on apprend que onze anciens salariés et responsables de la Sonadac ont été déférés, lundi, par la BNPJ devant le parquet général du tribunal de première instance de Casablanca. Les chefs d'inculpation sont lourds, notammment le détournement de deniers publics.
La BNPJ passer à la vitesse grand V
Selon Al Ahdath Al Maghribiya, les prévenus ont été déférés rapidement devant le procureur général du roi (chambre criminelle chargée des crimes financiers). En attendant de savoir s'ils vont être poursuivis en état de liberté provisoire ou pas, le quotidien avance que l'interrogatoire mené par le procureur du roi a porté notamment sur la vente de terrains dans le cadre du projet économique Islan à 450 DH le mètre carré, coût bien inférieur au prix de revient fixé à 746 DH.
Annass avance que la BNPJ a interrogé des dizaines de fonctionnaires qui se sont relayés sur la gestion financière de cette institution durant les 20 dernières années. Et de rappeler que cette structure a échoué à réaliser le méga projet de l'Avenue royale à Casablanca, malgré le budget conséquent qui avait été consacré à ce chantier. Toujours selon le journal, la gestion de ce projet a été marquée par de graves dysfonctionnements tels que relevés par la Cour des comptes dans son rapport publié en 2011. La Sonadac fait partie d'une liste de structures épinglées par la Cour des compts et qui feront l'objet d'enquêtes approfondies de la part de la BNPJ. Autant dire que les jours et les semaines à venir risquent d'être riches en révélations.





