Le gouvernement vient de mettre fin au climat de tensions qui prévalait dans les hôpitaux et les dispensaires publics. Les syndicats qui représentent les infirmiers et les techniciens de la santé ont en effet annoncé l’arrêt de leur mouvement de grève, après la signature d’un accord social avec le gouvernement.
L’arrêt du travail, qui avait été défini sur cinq jours, à partir du lundi 22 juillet dernier, et qui devait se poursuivre jusqu’au vendredi 26 juillet 2024, a donc été annulé, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 25 juillet.
Relayant un communiqué du ministère de la Santé, le quotidien indique que le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a signé hier, mardi 23 juillet 2024, au nom du chef du gouvernement, le procès-verbal d’un accord entre le ministère et les syndicats représentant ces travailleurs.
Cet accord, «intervient sur la base de l’offre du gouvernement concernant les revendications, soumise par le ministre aux organisations syndicales le 12 juillet 2024», indique le quotidien.
L’accord fait également suite au procès-verbal de l’accord qui avait été conclu le 29 décembre 2023 et vise à améliorer la situation des professionnels de la santé.
Concrètement, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, il a été convenu, selon les termes de cet accord, d’une augmentation mensuelle de 500 dirhams nets pour l’ensemble du personnel infirmier, toutes catégories confondues, et de 200 dirhams nets pour les membres du personnel administratif ainsi que pour les techniciens de santé, au titre d’«indemnité de risque».
Cette augmentation leur sera versée à partir du 1er juillet 2025, en plus d’une revalorisation de leur salaire, prévue conformément à l’accord qui avait été conclu en avril 2024 entre le gouvernement et les centrales syndicales.
Selon les termes de l’accord conclu hier avec le ministre de la Santé, il a également été convenu d’améliorer le montant des promotions des professionnels de la santé par «l’élaboration de textes d’application de la fonction sanitaire, à travers la création d’une commission spéciale qui entamera ses travaux à partir de juillet 2024», précise Al Ahdath Al Maghribia.
Le gouvernement s’est également engagé à «lancer une étude sur la création d’un nouveau grade pour toutes les catégories des professionnels de la santé, en lien avec la réforme des systèmes de retraite, et à organiser des concours professionnels internes en fonction des besoins annuels du secteur, dans le cadre des statuts des groupements sanitaires territoriaux», explique le quotidien.
Selon le procès-verbal de l’accord, une indemnité spéciale pour l’engagement dans des programmes de santé est également prévue pour l’ensemble des professionnels de la santé.
Al Ahdath Al Maghribia cite, entre autres programmes, «la médecine de famille, la médecine des addictions, les unités de la médecine du travail, les traitements ambulatoires et les commissions médicales régionales», en plus d’un texte réglementaire pour encadrer ce processus et de l’accélération de la promulgation du décret relatif à la création d’une indemnité au profit des professionnels de la santé, concernant les tâches relatives à leur encadrement et à leur formation.
Le gouvernement a également consenti, entre autres, «à ajouter des années d’expérience à valoriser au bénéfice de certaines catégories d’infirmiers et de techniciens de la santé, y compris les infirmiers qui ont changé de statut de cadre à administrateurs, et de ceux qui sont revenus à leur poste d’origine».
Une commission dédiée sera installée à cet effet, et doit commencer ses travaux dès ce mois de juillet en cours.
L’accord signé entre les deux parties a accédé à quasiment l’ensemble des revendications des syndicats.
Par ailleurs, selon le ministère de la Santé, les partenaires sociaux se sont engagés à assurer «un climat de travail favorable et à mobiliser tout le personnel du secteur de la santé et de la protection sociale afin qu’ils redoublent d’efforts pour atteindre les objectifs fixés par la réforme du système national de santé».
Le département de Khalid Aït Taleb a réitéré l’engagement de toutes les parties à poursuivre «un dialogue responsable et constructif sur l’ensemble des questions liées au système national de santé et à la valorisation de ses ressources humaines».