26% des Marocains, soit plus du quart de la population, souffrent de dépression.Ces statistiques, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 17 octobre, ont été révélées par Anas Doukkali qui répondait à des questions orales, lundi dernier, devant la Chambre des représentants.De plus, le ministre de la Santé, qui parlait des Marocains âgés de 15 ans et plus, a dévoilé que la schizophrénie touchait 1% des Marocains.
Et ce n'est pas tout, puisque Anas Doukkali a révélé d'autres chiffres inquiétants sur la santé mentale au Maroc. En tout et pour tout, le royaume dispose de 2.238 lits dédiés aux maladies mentales, soit 0,67 lit pour mille habitants. Et les ressources humaines ne sont pas en reste. Secteurs privé et public réunis, le pays dispose seulement de 290 psychiatres, 5 pédopsychiatres et 1.069 infirmiers formés en psychiatrie.
Le ministre de la Santé préconise ainsi la généralisation des services de santé mentale aux hôpitaux du pays.D'autres établissements spécialisés seront érigés dans des villes comme Agadir, Kénitra ou encore Béni Mellal. Et chaque nouvel établissement aura à prévoir plusieurs spécialités et des unités pour soigner les addictions.Côté formation, Anas Doukkali a promis la promotion de 30 psychiatres chaque année et la formation annuelle de 10 pédopsychiatres.
"40% des Marocains souffrent de troubles mentaux", titre, pour sa part, Al Massae qui s'intéresse au même sujet dans son édition du jour.La publication reprend les mêmes chiffres et donne plus de détails sur les établissements dédiés à la santé mentale, qui sont au nombre de 36 seulement.
Les deux publications font ressortir que la santé mentale reste le parent pauvre du secteur médical au Maroc alors que, partout de par le monde, les troubles mentaux sont érigés en priorité, comme le recommande l'Organisation mondiale de la santé (OMS).Selon cette organisation, les cas de dépression auraient d'ailleurs augmenté de 18% en à peine dix ans, entre 2007 et 2017.