«Aujourd’hui je serai opéré gratuitement du cœur dans une clinique privée à Casablanca», explique pour Le360, Bouchta Boukhlik, ce vendredi 2 décembre 2022, quelques heures avant son transfert au bloc opératoire.
Cet agriculteur est le premier bénéficiaire de l’Assurance maladie obligatoire (AMO Tadamon) réservée aux personnes démunies, entrée en vigueur jeudi 1er décembre 2022, pour remplacer le Régime d’assistance médicale (RAMED).
«Le basculement du RAMED à l’AMO Tadamon a eu un effet positif sur moi, ainsi que sur ma famille, surtout que je suis devenu incapable de travailler à cause de ma maladie», confie Bouchta Boukhlik.
«Alors que je réfléchissais à la manière dont je pourrais couvrir les frais de mon hospitalisation, j’apprends que je suis bénéficiaire de l’assurance maladie obligatoire et que l’Etat prendra en charge la totalité des frais de mon opération», poursuit-il.
D’après les informations recueillies par Le360 auprès de l’administration de la clinique, cette opération, qui coûte environ 130.000 dirhams, ainsi que les frais d’hospitalisation, seront intégralement pris en charge par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Interrogé, lors du point de presse tenu dans la matinée de ce vendredi 2 décembre 2022, au sujet de cette première prise en charge d’un bénéficiaire du régime AMO Tadamon, Mustapha Baitas, ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, a précisé que l’administration de la CNSS a répondu positivement à cette première demande de prise en charge. «Ce patient, qui vit à Casablanca, peut maintenant se faire opérer tranquillement», a-t-il souligné.
De son côté, Salma Afkir, directrice du pôle Assurance maladie obligatoire à la CNSS, a précisé, pour Le360, que ce nouveau régime couvrira les bénéficiaires du RAMED, ainsi que leurs ayants droit. «La CNSS procédera automatiquement au basculement de ces personnes sous le régime de l’AMO. Ces dernières seront notifiées par SMS pour télécharger les attestations d’adhésion», détaille la responsable.
«C’est le gouvernement qui prend en charge le paiement des cotisations de cette catégorie des citoyens au régime d’AMO. Ces derniers peuvent désormais bénéficier gratuitement des prestations sanitaires dans les établissements publics, ainsi que d’un remboursement sur les prestations servies dans le secteur privé, à l’instar des fonctionnaires des administrations publiques et employés du secteur privé», détaille la responsable à la CNSS.