Santé: bientôt des infirmiers étrangers

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Revue de presseKiosque360. Après la libéralisation des cliniques privées, le ministre de la Santé risque à nouveau de susciter la polémique. Cette fois-ci, il prévoit d’autoriser les étrangers à devenir infirmiers, kinés ou orthophonistes.

Le 18/02/2015 à 06h55

Ce n’est un secret pour personne, le Maroc est en pénurie de personnel soignant. C'est-à-dire, de médecins, d’infirmier (-es), de kinésithérapeute ou encore, de sages-femmes. Afin de pallier à ce manque, le ministère de la Santé a récemment rendu public plusieurs projets de lois régissant ces métiers, autrefois réglementés par des dahirs. C’est en tout cas ce que nous apprend Aujourd’hui le Maroc, dans son édition du 18 février 2015. De nouveaux textes qui permettent aux ressortissants étrangers de pratiquer plusieurs activités médicales et paramédicales. Rien de vraiment étonnant puisque, depuis plusieurs semaines, le Ministère des MRE et de la migration, a ouvert une formation professionnelle d’aide-soignants aux migrants, notamment aux subsahariens.Après la très controversée loi 113-13 relative à l’exercice de la médecine -qui ouvre le capital des cliniques privées aux investisseurs étrangers- El Houcine Louardi, l’actuel ministre de la Santé, s’attaque donc à un nouveau chantier. Ainsi, quatre projets de loi relatifs à l’exercice de la profession des infirmiers ou des infirmières, des préparateurs ou manipulateurs de produits de santé, des sages-femmes et des rééducateurs, devraient bientôt voir le jour pour combler «un énorme vide législatif concernant des dizaines de métiers très répandus sur le marché national», souligne le titre francophone. En effet, ces quatre projets de lois couvrent en réalité un panel de profession bien plus large, qui va de l’opticien au prothésiste dentaire, de l’anesthésiste au spécialiste de la gériatrie. Des propositions qui risquent de créer des remous, selon le journal, notamment auprès des syndicats et des professionnels exerçant dans le secteur.Autre nouveauté, l’un de ces textes permettra que la profession d’infirmier s’exerce sous la forme libérale, à titre individuel, ou sous la forme d’une société d’infirmerie, à condition qu’au moins deux professionnels (forcément infirmiers) se constituent en société régie par le code des obligations et contrats.

Par Sanae El Asrawi
Le 18/02/2015 à 06h55