"Trop chère la vie !" Voilà un titre de Une qui est loin de remonter le moral à quelques jours du mois sacré. Ce titre de L’Economiste, daté de ce lundi 1er juillet, résume les conclusions de la dernière note du Haut commissariat au plan (HCP) sur le moral des ménages. Selon le quotidien économique, il serait "au plus bas niveau et se détériore de mois en mois depuis le second semestre de 2012". "Une perception qui est alimentée par la tendance à l’aggravation du coût de la vie, de l’endettement et de la difficulté sur le marché de l’emploi", explique le journal.
A en croire l’enquête du HCP, "9 ménages sur 10 perçoivent une aggravation du coût de la vie", et "3 ménages sur 4 anticipent une hausse pour les 12 prochaines mois". Alimentation, habitation, enseignement… tout y passe et les chiffres mis en avant par L’Economiste laissent penser que "la situation ira en s’aggravant dans les semaines qui viennent". En somme, "il ne faut point s’étonner si le tiers des ménages s’endette pour couvrir ses dépenses", avance le journal. On apprend que les frais de scolarité des enfants et les dépenses relatives aux fêtes religieuses affectent lourdement le budget des ménages. "Dans 8 cas sur 10, les ménages n’ont pas la capacité d’épargner dans les mois à venir", conclut le journal.
Le crédit, la solution "miracle"
Seulement voilà, il semblerait que les ménages ne sont pas les seuls à subir de plein fouet les effets de la crise. Abdellah Benhamida, président l’Association professionnelle des sociétés de financement, affirme dans une interview publiée sur Les Eco de ce lundi que "les sociétés de crédit à la consommation remettent en cause leur business model". Explications : "Les sociétés de crédit ont développé un business qui n’est pas le leur", affirme Benhamida. En clair, les évolutions adoptées par les sociétés de crédit afin de répondre aux attentes de la clientèle en terme de souplesse, de transparence, mais aussi de rapidité ne sont plus aussi pertinentes pour le secteur. Résultat, les crédits devraient "peut-être", nuance le président l’APSF, "revenir au crédit affecté", un modèle où "le rôle des revendeurs est incontournable", précise-t-il.
Bien que le président de l’association des sociétés de financement n’évoque pas les effets d’une telle mesure sur les consommateurs, il y a lieu de s’interroger sur la question. Le changement du business model des "sauveurs" des ménages marocains ne devrait-il pas perturber leurs habitudes financières ? Si c’est le cas, quelles sont les alternatives qui se présentent aux ménages pour faire face à la cherté de la vie ?