En attendant l'élaboration, par une commission spéciale, du bilan officiel des inondations survenues, jeudi dernier, au niveau de la ville de Salé, Assabah livre, dans son numéro du lundi 27 février, une première évaluation des dégâts, sur la base des témoignages de la population.
On apprend ainsi que les différents quartiers de la ville ont été touchés, des plus pauvres aux plus huppés. Une dizaine de véhicules, dont des voitures de luxe, y ont été pris dans les eaux.Mais le drame se situe au niveau des pertes humaines. Assabah rapporte, en effet, que des cas de décès sont à déplorer, notamment celui d’un enfant de neuf ans, tombé dans le fossé d'un chantier inondé. L'enfant a succombé dans l’ambulance qui le transportait vers l'hôpital et qui s'est elle-même retrouvée coincée au beau milieu des «rivières» de pluie qui traversaient la ville. Par ailleurs, dans l’ancienne médina de Salé, trois maisons se sont effondrées, souligne encore le quotidien qui ajoute qu'aucune victime n’est cependant à déplorer dans ces effondrements.
Les commerces n’ont pas non plus été épargnés et plusieurs magasins ont vu leurs marchandises complètement détruites.
Pour ce qui est des responsabilités, les témoignages recueillis par Assabah pointent à la fois les autorités locales et la société délégatrice des services d’assainissement, Redal. Les premiers sont critiqués non seulement pour l’état des infrastructures, mais aussi pour leur manque de réactivité. Il est vrai qu’une cellule d’urgence a été mise en place le jour même mais, selon les témoignages rapportés par Assabah, une grande partie de la population est restée livrée à elle-même toute la journée.
Pour ce qui est de Redal, des élus ont joint leurs voix aux citoyens qui la considèrent comme le premier responsable des dégâts des inondations. Abdellatif Soudou, élu à la commune de Salé, souligne ainsi que la société ne prend pas les mesures qui s'imposent, dans une ville qui connaît des défaillances au niveau de l’assainissement.