La brigade régionale de la police judiciaire de Rabat a lancé, sur instruction du parquet, une enquête suite à une plainte déposée par un ancien responsable de la maison de bienfaisance «Dar Al-Atfal» à Salé. Cette dernière révèle d’éventuelles irrégularités financières et administratives, et porte des accusations de falsification et de détournement de dons caritatifs, dont un don provenant de Cheikha Fatima bint Mubarak, la mère du président des Émirats arabes unis.
C’est ce que rapporte Al Akhbar dans son édition du vendredi 21 mars. D’après les sources du quotidien, les enquêteurs de la police judiciaire se sont déplacés au siège de l’association pour collecter des informations et interroger plusieurs responsables, y compris des anciens qui ne sont plus en poste. Le plaignant à l’origine de l’affaire a, de son côté, reçu une convocation pour se présenter devant la brigade en début de semaine prochaine.
Comme l’explique Al Akhbar, ce dernier accuse plusieurs personnalités, notamment des élus ainsi qu’un ancien dirigeant politique, d’avoir manipulé des dons et falsifié des documents, tout en utilisant leur statut à des fins personnelles. La même source ajoute que la plainte est accompagnée de documents transmis à la Cour des comptes, au gouverneur de la région et au procureur général du Roi, mettant en évidence des irrégularités suspectées impliquant des membres de l’association.
Parmi les accusations les plus marquantes citées par la publication, figure le fait que certains responsables auraient détourné des dons en nature reçus par l’institution, y compris un don important effectué en 2021 par Cheikha Fatima bint Mubarak, veuve du cheikh Zayed ben Sultan Al Nahyane et mère du président actuel des Émirats arabes unis. La plainte soulève également des préoccupations quant à l’absence d’audit régulier des finances de l’association, malgré la réception de subventions publiques et de dons royaux. Selon le plaignant, cette situation pourrait laisser planer des soupçons sur une mauvaise gestion des fonds et des dons collectés.
Face à ces allégations, un responsable actuel de l’association a nié en bloc les accusations, affirmant qu’il s’agit d’une plainte infondée à des fins politiques. Sous couvert d’anonymat, il a déclaré, dans des propos relayés par Al Akhbar, que l’association fonctionne dans le respect de ses statuts et qu’aucune irrégularité financière ou administrative n’a été constatée. Le responsable a en revanche refusé de commenter les accusations précises portées contre certains membres de l’association, préférant laisser l’enquête apporter les réponses qui devraient révéler toute la vérité sur cette affaire.
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