Dans certaines villes, la gestion des terrains de proximité, qui font le bonheur des jeunes des quartiers, souvent populaires, est pointée du doigt. La ville de Salé est concernée. C’est du moins ce que rapporte le quotidien Al Akhbar dans son numéro du jeudi 24 octobre.
Le quotidien parle d’infrastructures sportives dans lesquelles ont été investis des dizaines de millions de dirhams et dont la gestion est très critiquée par les associations sportives.
Pis encore, d’après le quotidien, ce sont «des dizaines de terrains de proximité qui sont laissés à l’abandon». Ce qui a poussé de nombreuses associations de la société civile à demander l’ouverture d’une enquête pour clarifier la manière dont ont été dépensés les revenus générés par ces terrains.
Ces revenus financiers, explique le quotidien, sont normalement destinés à couvrir les frais d’entretien de ces infrastructures, dont l’état est aujourd’hui déplorable.
Toujours selon le quotidien, qui cite les mêmes associations, ces infrastructures sportives ont été réalisées à coup de dizaines de millions de dirhams, grâce à une contribution de l’INDH. Elles étaient initialement destinées à favoriser l’épanouissement des jeunes des quartiers dans lesquels elles ont été aménagées. Mais, avec le temps, «elles se sont transformées en source de revenus pour certaines associations». Cela au moment où d’autres associations sportives peinent à trouver des terrains.
Citant un acteur associatif local, le quotidien affirme que plusieurs terrains de proximité ont été réalisés dans le cadre du programme de l’Initiative nationale du développement humain et ont été mis sous la responsabilité de la préfecture de Salé. «Et c’est cette dernière qui désigne une association et lui en confie la gestion», explique le quotidien. Ces terrains sont par la suite, gratuitement, mis à la disposition des associations de quartiers.
Selon le même acteur associatif cité par Al Akhbar, il existe une autre catégorie de terrains de proximité qui relèvent, eux, des collectivités territoriales. Ces terrains sont loués pour de courtes durées par des associations, contre une redevance fixée par la commune.
La gestion financière de ces terrains pose problème, affirme la même source. Ce qui a poussé de nombreuses associations à demander que cette gestion soit confiée à une «société de gestion locale» et que les revenus générés par l’exploitation des terrains soient destinés à leur remise en état et leur entretien.
Le Conseil de la ville, rappelle le quotidien, avait déjà ouvert les dossiers épineux relatifs à la gestion de certains équipements communaux. Une convention a même été signée avec une association sportive pour la gestion et l’exploitation des terrains de proximité qui relèvent du Conseil communal.