Ce n’est pas parce que le parc automobile des agences de location de voitures ne trouve plus loueur en cette période de pandémie de coronavirus qu’il faut rouler à contre-sens de la loi. Le patron de l’une de ces agences vient de l’apprendre à ses dépens.
C’est le quotidien Assabah de ce lundi 22 juin qui nous apprend que la police judiciaire de Bettana-Tabriquet (Salé) vient d’arrêter le patron d’une agence de voyages locale, soupçonné de diriger une bande de trafiquants de comprimés psychotropes. Dans les bureaux de ce dernier, la police a découvert, à l’intérieur de l’une des voitures de son parc automobile, pas moins de 3.500 comprimés d’ecstasy, une grosse somme d’argent, mais aussi une grande variété de téléphones portables utilisés pour les besoins des contacts avec les clients et fournisseurs.
Le présumé coupable, qui a reconnu s’adonner à ce trafic et a fourni les noms de ses complices, a été arrêté jeudi soir à Laâyayda (Salé), puis conduit à son bureau pour les besoins des investigations, avant d’être placé en garde à vue sur ordre du parquet au niveau du tribunal de première instance de Salé.
Selon les sources d’Assabah, le patron de ladite agence a été pris de court par la crise consécutive à la pandémie de coronavirus qui a immobilisé son parc automobile, mais, loin de faire le dos rond en attendant le retour à la normale, il a commencé par se lancer dans la falsification de documents de déplacements entre les villes. Ces sésames lui permettaient, lui et ses complices, de se rendre à Tanger et Tétouan, où ils s’approvisionnaient en comprimés psychotropes, qu’ils revendaient dans la région de Rabat-Salé.
Le procureur du roi à Salé aurait également, selon Assabah, ordonné la saisie, au profit de la douane qui s’est constituée partie civile, de deux voitures appartenant au patron de l’agence arrêté.