La hache de guerre entre les étudiants médecins et le ministre de la Santé El Houcine El Ouardi n’est pas près d’être enterrée. C’est en tout cas ce que semble démontrer la nouvelle escalade dont ont été le théâtre, hier jeudi 8 octobre, les Centres hospitaliers universitaires de Casablanca, Marrakech, Rabat et Oujda.
«Le bras de fer se poursuit entre les étudiants médecins et le ministre El Ouardi», titre ainsi Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce vendredi 9 octobre.
«En réaction aux déclarations du ministre de la Santé, El Houcine El Ouardi, lors d’une conférence donnée il y a trois jours, pas moins de 6.000 étudiants médecins ont organisé, jeudi, à 10 heures du matin, des sit-in de protestation dans les différents centres hospitaliers universitaires», précise le quotidien.
A l’origine de ce mouvement de protestation auquel a appelé la Commission nationale des étudiants en médecine, la première mouture du projet de loi relatif au «service médical obligatoire» d’une durée de deux ans, et la «détérioration de la qualité de la formation dans les centres hospitaliers».
«Non à l’obligation, oui à l’emploi», «Non à la désinformation de l’opinion publique nationale, oui à la dignité» … Tels ont été les slogans scandés par les étudiants lors de ces nouveaux sit-in qui viennent confirmer que rien ne va plus entre les étudiants médecins et le ministère de tutelle.
Contacté par Akhbar Al Yaoum, le coordinateur national du mouvement des étudiants médecins, Anas Chabâta, a imputé les raisons de ces sit-in au «désengagement du ministère de la Santé qui a trahi les accords conclus lors d'une réunion avec des responsables du même département». En effet, estime-t-il, «le ministre El Ouardi a récemment fait des déclarations allant à l'encontre des promesses faites».
«Cette nouvelle escalade intervient après que le ministre El Ouardi a verrouillé toute possibilité de dialogue », a encore déclaré Anas Chabâta, précisant que les étudiants médecins boycotteront les études jusqu’à la prise en compte de leur cahier revendicatif.