Les chiffres que révèle l’enquête publiée par l’hebdomadaire Al Watan Al Ane, dans son numéro du jeudi 26 avril, ont de quoi donner le tournis. Entre janvier 2016 et aujourd’hui, 118 affaires d’agression envers 337 représentants des forces de l’ordre ont été recensées partout dans le royaume.
Pire encore, les données d’Al Watan montrent aussi que près de la moitié des provinces du royaume ont connu au moins un cas d’agression sur cette période. En tout, le journal en recense 40 sur les 83 provinces du royaume. Ceci dit, et contrairement à tout attente, ce n’est ni à Casablanca ni à Fès que les agressions se font le plus récurrentes, mais bien à Marrakech où une dizaine d’affaires a été enregistrée durant la période d’étude de ce phénomène. Pourtant, la ville ocre, de par sa vocation touristique, est censée être plus sûre pour les touristes et les citoyens, mais aussi pour ceux qui veillent sur leur sécurité. Derrière, on retrouve Casablanca, Kénitra et Tanger avec neuf cas d’agression, contre 8 pour Fès.
L’hebdomadaire ne manque pas non plus de relever qu’une ville comme Berrechid, même avec une faible population, se retrouve tout de même classée sixième avec sept cas enregistrés entre janvier 2016 et avril 2017.
La même source explique que les 118 affaires ont donné lieu à la constatation de 353 crimes envers des représentants des forces de l’ordre. Si 70% d’entre eux sont des agressions physiques, des crimes bien plus graves sont de même à noter, comme le meurtre d'un gendarme à Benslimane, ou la tentative de meurtre d’un auxiliaire d’autorité à Taounat. Même des cas de séquestration de gendarmes ont été enregistrés durant la période sur laquelle porte l’enquête. Le reste des crimes relève de menaces avec arme blanche ou encore d'attaques à jets de pierres.
Par ailleurs, Al Watan Al Ane révèle que dans 21 affaires, des représentants des forces de l’ordre ont dû faire usage de leur arme de service pour contrer des attaques, principalement des attaques à l’arme blanche.L’enquête démontre aussi que ce sont principalement les agents de police qui sont le plus ciblés par les assaillants. 158 d’entre eux ont été agressés entre janvier 2016 et avril 2017, contre 87 auxiliaires et 39 gendarmes.
