L'affaire a éclaté au grand jour le 4 octobre 2017 lorsqu'une vidéo relayant le témoignage de Hanane, qui se présente comme la "femme de Fizazi", a fait le tour des réseaux sociaux. La jeune femme y accuse le célèbre cheikh salafiste Mohamed Fizazi de l’avoir épousée sans acte de mariage, séquestrée au siège d’une de ses associations, forcée à avorter, orchestré son enlèvement, en plus d’une plainte pour viol et chantage.
Des accusations graves que le principal concerné réfute catégoriquement. Le prédicateur salafiste a une autre version des faits. Selon lui, la jeune femme voulait se renseigner sur la rokia charia et lui a demandé de lui venir en aide. Fizazi avoue par la suite que la question du mariage a été posée et qu'un prétendu document pour l'obtention de l'acte de mariage a été déposé.
Le cheikh affirme ensuite qu'une de ses femmes lui a proposé d'emmener sa nouvelle épouse à Tanger afin de lui "apprendre à prier", qu'elle a été logée au siège d'une association et non pas à son domicile tout en niant avoir eu un quelconque rapport sexuel avec Hanane.
Le cheikh s’est vu, depuis l'éclatement de cette affaire, refuser l'autorisation de prêcher à la mosquée Tarik Ibn Ziad de Tanger par le ministère des Habous et des affaires islamiques.
Aujourd'hui, c’est une véritable bataille judiciaire que se livrent les deux parties. Une enquête a été ouverte par la police judiciaire de Tanger sur la base d’une plainte déposée par l'homme, qui accuse la jeune femme de prostitution et de débauche dans la zone touristique de la ville, et celle de Hanane, plaignante dans une autre affaire contre le cheikh à Settat.