Lors de la cérémonie de signature, Aziz Akhannouch a qualifié cette réforme de «feuille de route» pour la promotion du capital humain, pour un enseignement de qualité et pour la valorisation des salaires. Préparée depuis octobre 2021 par le gouvernement et les syndicats les plus représentatifs, elle englobe le statut unifié pour le corps de l’éducation nationale.
La réforme du statut unifié du personnel a été étendue aux enseignants «contractuels», placés au cœur du statut général des fonctionnaires et professeurs relevant du système éducatif. «Ils constitueront désormais une partie intégrante du nouveau système éducatif», souligne-t-on au sein du gouvernement.
Le nouveau statut, ajoute-t-on, vise aussi «à valoriser les salaires, à régler la question des grades et des échelles, à assurer une formation de qualité au profit des enseignants et des élèves et à dynamiser ce secteur afin de lui permettre de répondre aux attentes».
Aziz Akhannouch était entouré des ministres de l’Education nationale, Chakib Benmoussa, de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younès Sekkouri, de l’Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Rita Mezzour, et du ministre délégué chargé du Budget, Faouzi Lekjaa. Ce sont ces ministre qui ont paraphé cet accord.
Du côté syndical, étaient présents les représentants de l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et de la Fédération Démocratique du Travail (FDT).
Celles-ci ont salué unanimement «les efforts» du gouvernement, notamment ceux d’Aziz Akhannouch et de Chakib Benmoussa pour «leurs actions en vue de parvenir à cet accord final». Ces efforts ont nécessité, depuis octobre 2021, date du début du dialogue social, plus de 30 réunions entre Benmoussa et les syndicats.
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Il faut noter aussi que les deux parties ont convenu de régler «le problème des contractuels et celui des enseignants hors échelle». Ces derniers vont pouvoir recevoir, selon les syndicats, leurs «arriérés d’avancement».
Quant à la valorisation des salaires des différentes catégories, elle pourrait atteindre, à titre d’exemple, «une hausse individuelle de 4.000 dirhams», à en croire les syndicats. La valorisation des salaires sera concrétisée graduellement en faveur de «tous les corps de l’enseignement», a souligné Benmoussa, appelant à créer «un climat de pérennité et de continuité de la vie scolaire».
Akhannouch a ainsi appelé les ministres signataires et les syndicats à se retrousser les manches «pour concrétiser, dans un délai de trois ans, les dispositions de cet accord dont une première phase sera réalisée dès 2023».
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Des décrets d’application seront adoptés tout au long de cette année. «Malgré le contexte difficile, le gouvernement a accordé les moyens financiers nécessaires. Il incombe maintenant à l'ensemble des partenaires de s’associer concrètement en vue de fournir un enseignement de qualité à nos enfants» en application des orientations royales, a plaidé le chef de l’exécutif qui n’a pas manqué de féliciter Chakib Benmoussa «pour sa patience et sa détermination à atteindre ce résultat».
De son côté, ce dernier a expliqué que «la dynamisation du projet du système unifié nécessite, outre assurer les salaires appropriés, des efforts financiers supplémentaires qu’il faut déployer annuellement au profit des ressources humaines».
Ainsi, a-t-il indiqué, cet effort financier se chiffre à «2 milliards de dirhams en plus des dépenses complémentaires qui s’élèvent, quant à elles, à 3 milliards de dirhams, soit un total de 5 milliards de dirhams annuellement».
Le gouvernement prévoit, dans ce cadre, d'augmenter le budget du secteur de l’éducation de 7% annuellement, soit plus de 5 milliards de dirhams. D'ici 2026, le budget devrait donc atteindre 88 milliards de dirhams contre 62,5 milliards de dirhams en 2022 et 69 milliards de dirhams en 2023.