Elles étaient 15.134 à aller travailler dans les champs de Huelva en Espagne, après une sélection basée sur des critères bien établis. Une fois la durée de leur contrat temporaire terminée, ils devraient naturellement retourner au Maroc. Mais toutes ne l'ont pas fait. En effet, 4000 d'entre elles ont décidé de rester chez le voisin ibérique, en situation irrégulière s'entend.
Le journal espagnol El Pais qui se fait écho de cette information dans son édition du samedi 27 octobre, affirme obtenir ces données auprès du ministère marocain de l'Intérieur.
"Ces chiffres dépassent les estimations avancées par les autorités espagnoles. Au début de l'opération de cueillette des fraises à Huelva, plusieurs associations professionnelles ont informé les autorités espagnoles que quelque 2.000 travailleuses marocaines n'ont pas l'intention de retourner au Maroc et pourraient ainsi rester en Espagne", souligne El Pais.
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Un membre de l'équipe hispano-marocaine chargée de la sélection de ces ouvrières, cité par le journal, indique que sur les 15.134 travailleuses saisonnières venues du Maroc, quelque 5000 avaient déjà travaillé dans la récoltes des fraises à Huelva pendant des années. "Le processus de sélection a été très rapide. Il y avait des femmes qui n'ont jamais travaillé dans la fraise et qui voulaient seulement fuir la misère", regrette-t-il.
El Pais rappelle par ailleurs les conditions d'obtention d'un contrat temporaire, à savoir que les candidates devaient être âgées de moins de 40 ans et leurs enfants devaient avoir moins de 14 ans. L'objectif était justement d'éviter que les travailleuses saisonnières ne prennent le large. "Mais la forte demande des hommes d’affaires espagnols et la diminution du temps consacré à la planification de l’opération nous ont obligé à assouplir les exigences", explique une source proche du processus.
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Ces 4.000 travailleuses marocaines n'ayant pas rempli leur engagement de rentrer au Maroc s'ajoutent aux 6.433 migrants marocains en situation irrégulière arrivés sur les côtes espagnoles au 15 septembre dernier, ajoute El Pais qui dit se baser sur des données du ministère espagnol de l'Intérieur. Lesquelles données précisent que, du 1er janvier au 30 septembre dernier, 41.594 personnes sont entrées en Espagne de manière irrégulière.