Le gouvernement a agité le drapeau blanc devant les lobbies qui sévissent dans les souks, laissant les Marocains seuls face à une forte augmentation des prix lancée dès la veille du ramadan. Les prix du poisson, de la viande et des légumes ont connu une forte hausse dans les souks de détail et les supermarchés. Certaines sources expliquent cette hausse par la forte demande des consommateurs et la cupidité de certains commerçants qui profitent de l’occasion en l’absence de contrôle. Le prix de la sardine a atteint 15 dirhams le kg, celui de la sole avoisine les 70 dirhams, le merlan 80 dirhams le kg et le prix des crevettes varie entre 100 et 120 dirhams le kg.
Les poissonniers attribuent cette hausse à la spéculation des intermédiaires dans les marchés de gros qui augmentent leur marge bénéficiaire à chaque étape de la vente. Les vendeurs de détail profitent du mois de ramadan pour augmenter les prix d'une manière aléatoire défiant la logique de l’offre et de la demande. Les prix de la viande rouge et blanche ont connu une hausse sensible qui a atteint 10 dirhams par kg pour la viande d’agneau et de bœuf. Quant aux prix des volailles, ils ont enregistré une augmentation qui varie entre 5 et 7 dirhams par kg.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du mardi 7 mai, que les prix des légumes ont connu une hausse conséquente. Le prix du kg de l’oignon a dépassé les 10 dirhams alors qu’il était vendu, avant le ramadan, entre 6 et 7 dirhams le kg dans certaines régions. Le prix du kg de tomate a atteint 9 dirhams et s’est stabilisé à 6 dirhams dans certains quartiers populaires, malgré la baisse de son prix dans les marchés de gros.
Le ministère de l’intérieur a réactivé, depuis vendredi 3 mai, le numéro de téléphone national 5757 réservé aux plaintes et aux remarques des consommateurs. Le même département a créé une commission centrale composée de tous les secteurs gouvernementaux concernés pour suivre les opérations de contrôle et la situation des marchés tout au long du mois du ramadan.
