Rabat: le service de propreté, de plus en plus critiqué

Fatiha El Moudni, nouvelle présidente du Conseil de la ville de Rabat.

Fatiha El Moudni, présidente du Conseil de la ville de Rabat.. DR

Revue de presseLe groupe de la Fédération de Gauche Démocratique (FGD) au sein du Conseil de la ville de Rabat dénonce la faiblesse des prestations de la société en charge de la gestion déléguée du nettoiement, notamment en ce qui concerne la collecte des déchets verts et inertes. Une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 06/11/2024 à 20h55

Les conseillers du parti de la FGD au sein du Conseil de la ville de Rabat ont protesté contre l’accumulation de déchets verts et inertes dans les rues de la capitale. Ils accusent la société de gestion déléguée des déchets ménagers de se limiter à la collecte sur les grands axes de la ville, laissant les déchets s’accumuler pendant des semaines, en violation du cahier des charges qui la lie à la commune, rapporte Al Akhbar du jeudi 7 novembre.

Les conseillers de la FGD ont dénoncé le contrôle insuffisant exercé par le Conseil de la ville sur cette société, se contentant de lui infliger des amendes symboliques malgré les plaintes croissantes. Ils soulignent également l’inefficacité des amendes forfaitaires imposées à cette société, indépendamment de la qualité de ses services et de la quantité de déchets qu’elle collecte.

Les conseillers rappellent pourtant que le contrat signé avec la société déléguée s’élève à 127 millions de dirhams, représentant plus de 10% du budget annuel de la commune.

Dans un communiqué, les conseillers de la FGD ont appelé le Conseil communal à «renforcer le contrôle sur cette entreprise afin qu’elle respecte le cahier des charges, tout en augmentant le montant des amendes et, si nécessaire, en résiliant le contrat si ses prestations ne s’améliorent pas».

Dans le même ordre d’idées, des associations de la société civile des arrondissements d’El Youssoufia et de Yacoub El Mansour accusent cette société de concentrer ses efforts sur des zones spécifiques, négligeant les quartiers populaires et marginalisés, comme les douars Doum et Hajja, ainsi que plusieurs endroits dans les quartiers Maharik et Takadoum.

«Contrairement aux quartiers administratifs et résidentiels de Hassan, Riyad et Agdal, où des poubelles écologiques et des camions-bennes à haute technologie ont été installés, cette société continue d’utiliser l’ancien système de collecte des déchets dans le reste des quartiers de la ville», déplorent les mêmes intervenants.

Pour rappel, «le Conseil de la ville de Rabat avait signé, en septembre 2022, un contrat de gestion déléguée avec la société précitée», conclut Al Akhbar.

Par Hassan Benadad
Le 06/11/2024 à 20h55