Scandale dans une école privée de Rabat, où le chauffeur d’un bus de transport scolaire a été accusé de «détournement de mineures» et de «viols avec violence».
La brigade des mœurs de la préfecture de police de Rabat vient de présenter cet individu devant la justice.
Selon Al Akhbar de ce lundi 20 novembre, l’accusé, né en 1963, a été entendu par le représentant du Parquet, qui a décidé de le présenter devant un juge d’instruction, pour une enquête approfondie.
Ayant aussi entendu quelques-unes des présumées victimes, le procureur général du Roi a sollicité la mise en détention du chauffeur, en attendant que son procès ne débute, une requête à laquelle le juge d’instruction a accédé, ordonnant au cours du week-end écoulé la mise en détention de cet homme, dans la prison de Tamesna.
Selon Al Akhbar, le scandale a éclaté quand les familles des présumées victimes ont déposé plainte envers cette personne, l’accusant de «détournements de mineures» et de «viols».
Les enquêteurs ont recueilli les témoignages accablants des victimes présumées, qui l’ont toutes dénoncé.
Le quotidien explique que le chauffeur a profité d’un manquement au règlement, commis par l’établissement qui l’emploie: l’absence d’une accompagnatrice dans le véhicule qu’il conduit.
Alors que l’ambiance dans le véhicule était déjà fortement perturbée par les élèves, laissées sans surveillance, l’accusé aurait, à plusieurs reprises, trouvé différents moyens de s’isoler avec des jeunes filles, sur lesquelles il commettait des attouchements, ce dont l’ont accusé les victimes présumées.
Quatre d’entre elles ont décidé de prévenir leur famille, ce qui a déclenché un mouvement de panique parmi les parents d’élèves de cet établissement scolaire, mais a aussi alerté les autorités, qui se sont rapidement saisies de cette affaire.
En attendant les résultats de l’enquête, actuellement en cours, et de savoir si cet individu a commis des faits similaires sur d’autres personnes, des interlocuteurs qu’Al Akhbar a interrogés n’excluent pas que la direction de l’établissement scolaire qui employait cet individu soit elle aussi soumise à une procédure administrative.
Le fait qu’elle n’ait pas mobilisé une accompagnatrice dans ce véhicule de transport scolaire aurait en effet facilité les crimes commis par son chauffeur.
