Rabat: la mort d'une jeune dévoile un scandale de viol collectif

mohamed Elkho-Le360

Revue de presseKiosque360. La découverte du corps d’une jeune fille de 18 ans a révélé au grand jour une affaire de viol collectif d’une quinzaine de filles accueillies dans un refuge associatif à Rabat.

Le 23/12/2016 à 00h26

C’est un véritable "carnage sexuel" que celui qui vient d’être révélé au grand jour dans la ville de Rabat. Une quinzaine de jeunes filles abandonnées ont été victimes d’un viol collectif de la part de plusieurs jeunes dans la périphérie de la capitale du royaume.

L’information fait la Une du quotidien Assabah dans son numéro de ce vendredi 23 décembre. Le journal avance que c’est l’Union féministe libre (UFL) qui a révélé cette affaire, expliquant que les victimes séjournent dans une maison de protection dédiée aux jeunes filles.

L’affaire a commencé lorsque l’une des victimes, surnommée «Al Hasnaa», avait été sauvée de la rue par des militantes de l’Union féministe libre. Elle a été recueillie après avoir fui le harcèlement de son tuteur légal. Elle a alors été placée dans le refuge et les responsables de ce dernier ont assuré aux militantes de fournir à la jeune fille les conditions adéquates pour qu’elle puisse poursuivre ses études.

Mais quelle fût grande la surprise de l’UFL lorsqu’elle a été informée, quelques semaines après, que «Al Hasnaa» ainsi que quatorze autres filles venaient d’être victimes d’un viol collectif. «Al Hasnaa» ainsi que les familles de quatre autres victimes ont alors recouru à la justice. Une audience est prévue dans le cadre de cette affaire le 2 janvier prochain.

Cependant, explique le journal, la jeune fille n’a pas pu survivre pour y assister puisque son corps a été retrouvé sans vie dans un puits à proximité du domicile de sa famille biologique. C’est d’ailleurs à cause de ce meurtre que l’affaire du viol collectif a été révélée au grand jour, ajoute Assabah. Cette affaire, expliquée par l’UFL dans une vidéo détaillée publiée sur les réseaux sociaux, devrait prendre une ampleur internationale, vu que les militantes de l’Union, avec le soutien d’autres associations marocaines, ont décidé de dénoncer ce crime à l’échelle internationale et ce, jusqu’à ce que justice soit rendue à la victime et aux quatorze autres filles violées.

Par Fayza Senhaji
Le 23/12/2016 à 00h26