Après plusieurs semaines d’investigations, les éléments de la police judiciaire de Rabat ont réussi à résoudre l’affaire énigmatique des vols commis, en mai dernier, au siège du conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra. Il s’agit de vols d’ordinateurs, de téléphones portables, de cachets de l’administration et d’autres accessoires et fournitures de bureau, rappelle le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 26 octobre.
Suite à la plainte déposée à l’époque par l’ancien président du conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Abdessamad Sekkal, la police judiciaire de Rabat avait ouvert une enquête sous la supervision du parquet compétent, après avoir relevé les empreintes digitales sur les lieux et saisi les enregistrements des caméras de vidéosurveillance installées au siège administratif de la région.
Ceci a permis aux éléments de la police d’identifier le principal suspect dans cette affaire qui avait suscité des polémiques, d'autant qu’elle avait coïncidé avec l’audit des comptes de la région au titre des exercices 2017, 2018 et 2019 par les magistrats de la Cour des comptes.
Ainsi, font savoir les sources du quotidien, la police a rapidement écarté l’hypothèse selon laquelle la disparition des ordinateurs et autres matériels aurait eu pour but de dissimuler des données relatives aux transactions effectuées par le conseil de la région, surtout qu’il s'agissait de millions de dirhams.
Finalement, c’est un élément de l’administration qui a conduit les enquêteurs au principal suspect. Il s’agit, poursuit le quotidien, de l’agent de sécurité du siège de la région, qui a agi avec la complicité de deux autres personnes, dont une fonctionnaire du ministère de l’Intérieur affectée à l’administration de la région.
Le butin a ensuite été cédé à d’autres individus pour l’écouler au marché aux puces de Bab El Had, à Rabat. D’après les sources du quotidien, une partie de ce butin a été saisie par la police, après l’arrestation de sept individus dans le cadre de cette affaire. Toutes ces personnes ont été déférées devant le parquet compétent au cours de la semaine dernière.