Affluence inhabituelle au Palais de justice de Rabat mardi dernier. En cause, une affaire de meurtre qui a couté la vie à un homme de 104 ans, et dont le mobile n’est autre que le sexe.
Dans son édition du vendredi 28 juin, Assabah s’intéresse au procès d’une quadragénaire accusée du meurtre et de la mutilation du corps de son amant, un homme plus que centenaire, pour des raisons sexuelles.
Dans le détail, la publication rapporte que l’affaire a débuté quelques jours après Aid Al-Adha, lorsqu’une odeur suspecte a commencé à se dégager d’un appartement situé dans un quartier de l’est de la capitale. Une fois sur place, les éléments de la police y ont découvert le corps d’un vieil homme né en 1920, et dont l’organe sexuel avait été mutilé.
L’enquête a ensuite rapidement permis d’identifier la victime, un grand-père séparé de son épouse. Il avait d’abord été poignardé au ventre, avant que son organe soit mutilé. D’après la même source, les analyses effectuées sur les lieux ont conduit les services de la police en charge du dossier sur la piste d’une femme de 45 ans, vendeuse ambulante dans une «joutia» à Douar Hajja. Elle entretenait avec l’homme une relation extraconjugale.
Après son arrestation samedi dernier, ajoute le quotidien, la principale suspecte a immédiatement reconnu les faits, expliquant aux enquêteurs qu’elle avait tué son amant pour des raisons intimes. En effet, le soir du meurtre, les deux amants s’étaient disputés en raison d’un désaccord sur leurs pratiques sexuelles. Le conflit aurait alors dégénéré et la suspecte aurait poignardé le vieil homme, avant de mutiler son corps.
Surpris par la rapidité de ses aveux, les enquêteurs ont dans un premier temps décidé de prolonger à trois jours la garde à vue de la dame, mais cette dernière a maintenu ses aveux. Elle a finalement été présentée à la justice. L’accusée a maintenu ses aveux. Le sexe est le principal mobile du meurtre. Elle a ensuite été placée en détention à la prison El Arjate, en attendant le début de son procès courant juillet prochain.