C’est une nouvelle tempête dont la ministre de la Solidarité, de l'insertion sociale et de la famille, Aawatif Hayar, se serait bien passée. L’appel à candidatures lancé par son département pour le poste de Directeur de l’Agence de développement social (ADS) attise la foudre de ses détracteurs.
Dans son édition du vendredi 8 juillet, Al Ahdath al Maghribia rapporte que des soupçons pèsent sur la ministre en ce qui concerne le placement d’un candidat en particulier. La raison serait une volonté dissimulée d'annuler les résultats du concours pour ce poste qui n'ont pas encore été annoncés. L'annulation ouvrirait la voie à une nomination directe permettant de contourner les conditions exigées.
En fait, l’affaire ne commence pas avec l’appel à candidatures de l’ADS, mais avec un autre lancé plus tôt concernant le poste de directeur de l’Entraide nationale. D’après la même source, les opposants d’Aawatif Hayar affirment que cette dernière se trouve aujourd'hui piégée par une condition imposée pour l’élection au poste de directeur de l'entraide nationale. Au lieu de la nécessité de disposer de 5 ans en tant que chef de service, il a été exigé un minimum de 5 années d’expérience à un poste de direction centrale.
Les détracteurs de la ministre n’avaient pas besoin de plus d’arguments pour l’accuser de vouloir favoriser certains CV au détriment d’autres. Mais pour eux, le piège s’est refermé contre la ministre, puisque le profil soupçonné d’être «pistonné», s’est vu exclu du dernier appel à candidatures en raison de cette condition qu’il ne remplissait pas.
L’affaire ne s’arrête pas là, puisqu’à en croire Al Ahdath Al Maghribia, une missive dénonçant cette intention de favoritisme aurait été envoyée par des candidats au chef du gouvernement, au ministère d’Aawatef Hayar entre autres. Le fait marquant étant que cette lettre ne porte la signature d’aucun des candidats.
En tous cas, ils y appellent à une intervention pour faire respecter les dispositions réglementaires encadrant les nominations aux hautes fonctions. Ils y accusent également la ministre d’avoir déclaré l’appel à candidatures infructueux à la seule fin d’user des textes de loi permettant de proposer un candidat à la nomination directe même s'il ne remplit pas toutes les conditions.
D’autres détracteurs cités par le quotidien vont encore plus loin dans leurs accusations, prétendant que la ministre est en train de «régler des dettes politiques» en tentant de nommer des partisans d’un leader politique de la majorité gouvernementale.
Quelle que soit la vérité dans cette histoire, Aawatif Hayar devra faire avec une forte opposition durant son mandat.