Une semaine à peine après le décès, dans la région de Tétouan, d'une mère de 8 enfants, battue à mort par un charlatan qui prétendait la délivrer de ses démons, voilà qu'éclate un nouveau scandale impliquant un autre fqih. Une jeune femme épileptique aurait ainsi été violée à Harhoura, à l'issue d'une séance de “soins” spécifiques, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 22 mai.
Selon le quotidien, tout a commencé quand une fonctionnaire de Rabat, âgée de 26 ans, s'est présentée à la gendarmerie de Témara plage pour déposer plainte, déclarant avoir été violée par un fqih quinquagénaire qui lui avait promis de mettre fin à ses crises d'épilepsie.
La victime a précisé avoir connu ledit fqih à travers une collègue. Après plusieurs séances de “roqia chariiya” au domicile de la tante de la "patiente", à Témara, le charlatan a invité la jeune femme à se rendre chez lui, dans sa villa huppée de Harhoura, pour des soins spécifiques. Elle s'y rendra, la première fois, accompagnée de ses cousines, ce qui n'a pas été pour plaire au fqih qui lui a fixé un nouveau rendez-vous en exigeant d'elle qu'elle y vienne seule.
Un dimanche noirDimanche dernier, la jeune femme s'est ainsi rendue, seule, au domicile de son prétendu guérisseur. Or, à peine franchi le seuil de la porte, le fameux fqih l'a, rapporte-t-elle, enfermée, droguée et violée. Et Al Akhbar d'ajouter que la victime a pu fournir aux enquêteurs des preuves irréfutables des violences que lui avait fait subir le charlatan qui a été jusqu'à lui jurer qu'elle reviendrait d'elle-même, de son plein gré, pour se donner à lui.
Traumatisée, la victime a non seulement porté plainte pour demander justice mais, aussi, pour protéger de cet imposteur qui s'applique à séduire ses "patientes" les victimes potentielles. D'ailleurs, au moment de son arrestation, les gendarmes l'ont trouvé en compagnie d'une jeune fille, probablement attirée dans l'antre du diable par les mêmes ignobles procédés.